7 lettres. Chiante. Pas mieux.

J’ai ouvert google images et j’ai tapé « cauchemard ». A la recherche d’un truc magique pour me faire réagir. ça fait combien de temps que je suis à la recherche d’un truc magique pour me faire réagir ?
Je regarde à droite, à gauche et à droite. Je traverse la rue. C’est étrange comme j’aimerais parfois trouver près de moi une personne qui me tient la main. Carcan pour une jeunesse indocile et sauvage. Confortable sécurité qui me manque tant aujourd’hui.
J’hésite entre m’enfermer pour ne plus jamais sortir. Ou bien courir à en perdre haleine. Me laisser crever alors que j’aime tant la vie, ce serait con. So. Deuxième solution. Tant pis pour les dommages collatéraux. Pas envie d’attendre. Advienne que pourra.
Tourne en boule et roule en rond. Affreux petit patapon.

Boulot ou vacances, tout m’emmerde. ça ne va toujours pas. Je m’ennuie de moi. Cherche magicien désespérément.

Une page de pub

« – Bonjour madame la boulangère !!!
– Bonjour mon petit. Qu’est-ce que je te sers aujourd’hui ?
– Vous auriez pas un blog au plancton ?
-…
– C’est super bon le blog au plancton…
– …
– Mais si, je vous assure !
-… Dis donc, p’tit con. Je la connais déjà la blague de la tarte au concombre. ça suffit les conneries hein.
-…
-… Allez dehors !! »

Le blog au plancton, si c’était comestible, ça se saurait.

23 juillet – 15 août

Trois semaines de vacances.
Absence.
Creux.
Vide.

Voilà. Je mets quoi dedans ?

3 jours à Lyon. Bonheur de revoir Anna, la crevette et le homard.
Famille. 3 jours, oui. Pas plus. Je n’y arriverai pas. Pas faute d’amour. Juste que ça me détruit. Y’a déjà assez de dégâts comme ça, hein.

Quelques heures ou quelques jours dans les Landes.
A déterminer en fonction des avancées dans les mystères de l’Homme Patate.
Séjour à écourter éventuellement en urgence au cas où. Prévoir issue de secours. Révision de la saxomobile obligatoire avant départ.

Amis à contacter. A peine envie. Toujours ce besoin de neuf qui m’interpelle.
Jamais de retour, ne pas passer deux fois par le même chemin. C’est tous les jours que j’y pense. C’est tous les jours que j’ai besoin de le vivre.

Envie d’Amsterdam. De Bruges. De Londres.
Musée du Louvre toujours pas fait.

Envie de marcher.
Sentier des douaniers Bretagne nord ?


A essayer de remplir les vides, boucher les trous, plus le temps passe et plus je m’aperçois que je ne suis pas faite pour cela, pas faite pour construire seule. Pas assez de force. Il me manque quelque chose pour être entière. Je cherche.
Le fossé entre mon orgueil indépendantiste et ma réalité est flagrant. Egoïste ratée. J’ai besoin des autres pour exister, d’un baton sur lequel m’appuyer. Et surtout, retrouver le plaisir d’être aussi là pour lui. Le « lui » absolu. Le néant. Etre deux. Un an après, le même vide près de moi. Ebauche d’une photo d’identité. Besoin d’un révélateur pour me trouver. Tout reste désespérément flou.
Le jour où je réussirai à aller au cinéma seule, j’aurai gagné une bataille. Faudrait que je commence les hostilités un jour, je crois. Voir au moins ce que ça peut me faire.
Le jour où je réussirai à partir en vacances seule, sans personne à retrouver, sans point de chute, j’aurai gagné la guerre. Ce sera triste et chiant à en crever. Surement pas de quoi pavoiser.
Plus j’y pense, moins ça m’amuse.

J’te l’avais bien dit.

Et si j’arrêtais de faire ma Cassandre, un jour…
Les « j’y arriverai jamais ». Les « ça marchera pas ».
Quelques « Ouah mais on va tous CREVEEEEEEEEEERRRR !!!! ».

Ils me précèdent toujours, fidèles et encombrants annonciateurs, telles les effluves d’un parfum trop fort aspergé dans les cheveux par une main trop lourde.
ça pue et ça fait fuir tout le monde.

Le pire, c’est que j’ai souvent raison. Forcément.
Une fin est toujours prévisible. Je ne fais que l’accélérer un peu.

Elles sont rares les fois où je me suis dit « j’y crois. »
Et quand je me suis dit « j’y crois », j’ai fini par me planter.

L’important, c’est pas franchement d’être dans le juste ou non.
On s’en fout. C’est pas à coups de « mais j’te l’avais bien dit ! » qu’on fait avancer les choses.
L’important, c’est peut être juste de trouver un peu de confiance en soi, planquée sous des piles de torts et des tonnes de raison(s).

Classement vertical


« I know someday you’ll have a beautiful life, I know you’ll be a star
In somebody else’s sky, but why
Why, why can’t it be, why can’t it be mine »

Pearl Jam – Black

Petit passage en revue des histoires achevées, archivées, bien rangées. Le truc qu’on fait à chaque fois qu’on se pose des questions sur où on va, ce qu’on va faire, ce qu’on va dire. Ce qu’on pourrait devenir. Si on était deux.
On sort le dossier #1, on voit qu’on ne sait plus rien, qu’on a fui comme une voleuse. Que ça fait un peu mal quand on appuie là. On range.

On sort le dossier #2, on voit que c’est pas tellement mieux. Une autre histoire, rien à voir. On se rappelle une fois de plus qu’on n’a jamais réussi à sortir le dossier de la poubelle. Pourtant, c’était possible. Ranger tout ça ailleurs, la complicité en mot clé. Un dossier genre amitié. Mais non. Ranger sa vie chez moi, c’est foutre des trucs à la poubelle. Se rendre compte longtemps après que y’avait peut être des trucs à récupérer. Regretter, un peu. Juste assez.

En tout cas, dossier #2 est un homme heureux en ménage aujourd’hui. Tout comme dossier #3. Etrange comme j’ai souvent été celle qui prépare le terrain au bonheur des autres.

Un jour, je vais me ranger directement dans une poubelle, ça m’évitera de faire des mouvements perpétuels entre ma vie et l’oubli.

ayé. J’ai fait ma fille.

Je pars du principe qu’une fille capable de mettre de l’eye-liner sur ses paupières, ainsi que du mascara sur ses cils sans faire déborder un peu partout et sans cligner des yeux au moment inopportun n’est pas totalement perdue.

Mais alors, quand la fille, elle est capable de faire ça dans les chiottes d’un TER en mouvement, ben moi je dis bravo.

Vous imaginez même pas à quel point je suis fière de moi en fait, je crois.

Yapluka.

Je veux un nouveau job. Un nouveau projet professionnel. Retrouver une motivation. Retrouver le plaisir de me donner à fond.

Il est là, l’épicentre du truc qui va pas.

Tu sais ce qu’il te reste à faire ?

Et tu sais aussi que tu vas devoir faire une croix sur le peu d’estime personnelle que tu conservais. Tu n’auras rien donné de bon cette année. Rien construit. Rien réalisé. Le vide absolu. Néant total. Stricte minimum.
Pourtant, il va falloir te vendre. Encore. Toujours.

Une petite nausée.
Allez. Tout ira bien. Encore. Toujours.

La vérité, rien que la vérité

Il n’y a aucun problème. Quand tu veux que je le remodèle le billetde largentula. Par contre, mon moi profond a la ferme (comme Martine), catégorique et farouche intention de rétablir la vérité et révéler le crapuleux baratin que cet homme a tenté de faire gober au monde entier. Un jour. Oui, oui, ça viendra. Il faudra bien que la lumière éclate au grand jour. (De nuit, ça pourrait déranger).
Par contre, aujourd’hui, j’ai quand même une certaine quantité de travail à abattre. Et je ne compte point me figer devant mon ordinateur pour la veillée.
Il faudra donc patienter. Peut-être même un millénaire ou deux. Car rien ne me garantit que la terre accepte la réalité facilement. Je n’ai nulle envie de finir grillée au milieu d’un bûcher parce que j’aurai trop ouvert ma gueule hein. J’ai quand même une vie à vivre moi.
(Et le premier qui dit que je triche, je le dénonce à qui de droit. Ahah ! On arrête de faire le fier là, hein ? Quoi ? Une méthode ignoble ? Beuh… J’ai rien fait moi…)