Pas que je sois irremplaçable. Mais faut arrêter de se prendre pour Jarod les gars hein.

C’est chouette, un bénévole. C’est plein d’entrain. ça prend plein d’initiatives.
Par exemple, ça peut m’appeler là maintenant de suite, tu vois, vendredi 11h00, pour me dire s’il te plaît plancton, envoie- moi ta super doc et toutes tes infos, tu sais, les trucs que tu racontes là, à propos du projet, parce que lundi j’ai pris rendez-vous avec M. Machin et Mme Bidule à Trucnuche-les-Auges-sur-Gadoue pour faire ton boulot.
Ha.
Bon.
Instant de réfléxion.
Ok.
Donc.
Soit je laisse mon gentil petit bénévole partir saboter mon boulot tout seul comme un grand.
Soit j’essaye de remettre les pendules sur les rails et le train à l’heure et je me bouge le cul lundi jusqu’à cette charmante bourgade de Trucnuche-les-blés-sur-Gadoue, flinguant ainsi le plus beau jour de mon week-end. Celui où normalement, j’ai la chance de contempler les autres se faire chier à aller bosser. Le lundi. Le jour de la semaine où la glande à la plus douce saveur du monde.

Tant pis, je rajouterai du sel. Mais faudra que je glande un autre jour.

L’ange aux chaussures rouges

… Je t’avais pourtant bien prévenu que mon niveau de dessin avait tendance à se biodégrader depuis mes 5 ans, hein, alors faut pas t’étonner d’avoir un ange avec des chaussures rouges à caser au milieu de ta collection de lutins.

ça s’appelle de l’intégration féérique en milieu ouvert, ça, monsieur. Faut apprendre aux fées à accepter les anges vermicelles parmi elles. Et puis ensuite, ce n’est qu’une question de temps pour que les lutins acceptent de revenir planter des arbres à voeux dans nos jardins enchantés.
Tout est question de magie.

Laïs – Le grand Vent

A la recherche de la Perfection, et seul le vent souffle à présent avec cette sublime chanson …

[edit : Puisque je m’énerve vraisemblablement en vain à essayer de comprendre pourquoi, même quand je lui parle poliment, ma gentille petite base de données wordpress refuse de me créer la bonne adresse de page pour ces paroles de chanson qui devraient aller rejoindre leurs copines les autres pages de chanson, he bien je les mets directement dans le post et puis basta. Elles se sentiront un peu mises à l’écart, ou bien mises en valeur. Tout dépendra de leur humeur. Mais vu que c’est du Laïs, je suis sûre qu’elles seront bien lunées.]

Sur la mer il y a un pré
Et le grand vent y vente
Sur la mer il y a un pré
Et le grand vent y vente

Trois demoiselles y vont danser
Elles ont mangé mon coeur
Elles m’ont mis la tête à l’envers
M’ont montré toutes les couleurs
Du grand vent qui vente

Sur la mer il y a un pré
Et le grand vent y vente
Sur la mer il y a un pré
Et le grand vent y vente

La première est vêtue de blanc
J’aurai son coeur
je ne veux qu’elle et si je mens
C’est qu’on a mêlé les couleurs
Dans le grand vent qui vente

Je danse l’eau et les serments
La nuit entre mes mains
Les promesses des amants
Les regrets du matin
Dans le grand vent qui vente

S’il veut les trois il n’aura rien…
… Que le grand vent qui vente

Sur la mer il y a un pré
Et le grand vent y vente
Sur la mer il y a un pré
Et le grand vent y vente

La deuxième est vêtue de bleu
J’aurai son coeur
Avec les autres si je peux
Et je mêlerai leurs couleurs
Dans le grand vent qui vente

Je danse la joie et le doute
Les perles de rosée
Pour les arbres sur les routes
Les amitiés
Dans le grand vent qui vente

S’il veut les trois il n’aura rien…
… Que le grand vent qui vente

Sur la mer il y a un pré
Et le grand vent y vente
Sur la mer il y a un pré
Et le grand vent y vente

La troisième est vêtue de noir
J’aurai son coeur
Je n’aurai besoin d’aller voir
Aucune autre couleur
Dans le grand vent qui vente

Je danse la cendre et le feu
Les lendemains
Mon amour devenu trop vieux
Et qui s’éteint
Dans la grand vent qui vente

S’il veut les trois il n’aura rien
Que le grand vent qui vente

Sur la mer il y a un pré
Et le grand vent y vente
Sur la mer il y a un pré
Et le grand vent y vente

Trois demoiselles sont parties
Elles ont mangé mon coeur
Elles n’ont laissé que leurs habits
Mais ils ont perdu leurs couleurs
Dans le grand vent qui vente

Sur la mer il y a un pré
Sur la mer il y a un pré
Sur la mer il y a un pré

Pour le mp3…ça peut être par là, par exemple…Une grande préférence pour la version a capella.

[re-edit : non en fait, il est complètement pourri ce lien, débrouillez-vous, cherchez « Laïs le grand vent » comme vous voulez. Vous êtes grands. Enfin. Pour la plupart d’entre vous.]

Façon de parler

Les sons s’effacent, étouffés, tout doucement. La vision se trouble. M’allonger par terre, n’importe où. Respirer, comme je peux, et lentement. Attendre que le sifflement du sang qui afflue à nouveau se fasse strident, puis plus calme, jusqu’à ce qu’enfin, il n’y ait plus aucun son dans mes oreilles que celui de mon environnement. Alors j’ai le droit de me relever et de vaquer à mes occupations interrompues.

Mon copain le malaise vagal est de retour. ça faisait bien cinq ans qu’on s’était pas fait coucou tous les deux.
Marrant.

Comment j’ai gravé mon DD à moi.

Les infirmières m’ont offert une poule.
Une belle poule, avec cinq doigts.
C’est une poule, parce qu’elle a une jolie crête.
ça peut être que ça.
C’est même une poule magique parce qu’elle est en plastique.

Aujourd’hui, je vais sortir de l’hôpital.
Il faut fêter ça !
Combien de temps cela fait-il que je suis ici ?
Je n’en sais plus rien. Quelques semaines ? Quelques mois ?
Je suis entrée là parce qu’on est allées se promener, maman, cousine, tatan, et moi.
On est allées voir la voisine. La voisine, avec son gros chien.
J’ai voulu faire un câlin. Les câlins, dans les pattes des gros chiens, ça vaut tous les bisous de la terre.

Et puis après, y’a eu maman qui courait.
Et puis moi, dans ses bras.
Y’a eu la voiture, la Diane.
Je savais pas trop où on roulait.
Mais maman voulait qu’on y arrive très vite.

Et puis un jour, je me suis réveillée, et on avait éteint la lumière.
J’y voyais plus rien.
Le docteur, et puis maman, ils m’ont dit que c’était pas la lumière qui était éteinte.
Qu’il faisait même très beau dehors. Un beau mois de juillet.
En fait, c’est parce qu’on m’a mis plein de bandeaux tout autour de la tête.
Quelle drôle d’idée. Je veux bien les croire. Seulement une fois que j’aurai vérifié par moi-même.
Y’a pas d’âge pour se prendre pour Saint Thomas.

Je suis montée sur le lit, y’a un immense miroir.
Je me dresse sur la pointe des pieds et je contemple les belles bandes blanches qui me couronnent.
Et qu’évidemment, j’avais déjà pris soin d’écarter.
ça vous apprendra à m’interdire d’y toucher.

Je suis une petite princesse, au pays des poules en caoutchouc à cinq doigts
Et des infirmières qui sont pas comme la lumière.
Elles, elles s’éteignent pas.

Chansonnette guillerette

J’te fais confiance pour faire bouillir le café
J’te fais confiance pour mater la télé
J’te fais confiance pour pas t’faire à bouffer
Et aussi pour me mettre une beignée

Mais pourquoi j’arrive pas à t’faire confiance pour m’aimer
Dis moi
Pourquoi m’aimer, j’ai l’impression qu’tu sais pas ?

J’te fais confiance pour gueuler et t’ barrer
J’te fais confiance pour m’empoisonner
J’te fais même confiance pour oublier le bébé
Et mettre ses couches dans la machine à laver

Mais pourquoi j’arrive pas à t’faire confiance pour m’aimer
Dis moi
Pourquoi m’aimer, j’ai l’impression qu’tu sais pas ?

Une tite chanson légère et subtile qui m’est apparue dans une illumination hier sous la douche. Un peu de travail et ça pourrait presque ressembler à quelque chose, non ? Manque aussi, il est vrai, je l’avoue, quand même un peu de musique. Et c’est bien dommage, pour une chanson.

Hein ? Quoi ? Quel appel du pied ?

Prochaine session

schyzophrénie, mon amie…
J’entends des voix, j’entends des voix.
C’est la vendeuse des Galeries Lafayette, dans son haut-parleur, qui fait la promo des petites culottes au rayon lingerie.
Et moi, dans mon bas silence, j’l’entends qui m’dit qu’en fait, elle m’aime pas.
Le boucher est mon adversaire.
Le boulanger, ma hantise.
Mes amis, des traitres en puissance.
D’ailleurs, c’est trop tard. Ils m’ont déjà trahi.
On s’punit. On fait comme on peut.
Faut bien que quelqu’un nous veuille du mal.
Où est donc le sens de la vie, sans ça ?

Erase all.
Next player. Kill again.

Jalousie, ma princesse.
J’entends des voix, j’entends des voix.
C’est les autres, c’est comme ça, ils me font des coups bas.
Ils me connaissent même pas qu’ils me veulent déjà du mal.
Ils veulent me prendre ce que j’aime.
Ils veulent m’oublier.
Ils veulent que je porte ce qu’ils refusent de porter.

On ne sait jamais, contre qui on se bat.
On ne sait jamais, si c’est même un combat.
On avance, tout simplement, dans la foultitude, dans les airs surchargés d’abondance de ces âmes en faction qui attendent l’ennemi contre lequel elles devront se montrer fortes.
Ces âmes en perte de vitesse, ces âmes en vestiges.
Car on est plus grand. On est plus fort. On est le meilleur.
On se laissera pas faire.

On partira.
Erase all.
Next player. Live again.

J’enrage, j’lai mauvaise…

Faudrait qu’j’me batte
A coups de griffes, à coups de dents
Tout l’temps.
Choisir d’abandonner la lutte,
C’est s’en remettre au destin.
Sauf que destin et moi, on n’a jamais été super copains.

Alors j’vais m’prendre
Des coups de griffes, des coups de dents
Encore une fois.

Je n’ai jamais appris à protéger quelqu’un d’autre que moi.
Je n’ai jamais appris à conserver ce qui ne m’appartient pas.

Sauf que, comme dans 52,7 % des mots ici, j’y crois pas une seconde.
Je ne m’écris pas, je ne fais que me découper pour regarder dedans.
Et oups… Parfois, je découpe la personne qu’est juste à côté.
Sans faire exprès.
Evidemment.