Il était au fond de ma poche.

Comment j’ai retrouvé le sourire ? J’en sais rien. Je m’observe et je me compare… Repensant à ce noël il ya deux ans, où je m’étais enfermée chez moi, fuyant les festivités, mes amis, ma famille. Cette aigreur qui me mangeait de l’intérieur, lentement. Mais sûrement. Cette fuite vers l’inconnu qui… fut le grand et très bref inconnu de ma vie.
Non que l’envie d’inconnu ait disparu, évidemment. Faudrait pas abuser non plus dans le genre mémère pantoufles crème chantilly. Le réveillon de la Saint Sylvestre sera ainsi passé au milieu de plein de gens dont j’ai tout à découvrir, et avec deux amis… offerts par la bonne heur de nos chemins croisés. J’aime les gens qui savent rester… Pas besoin de développer plus, je me comprends.
Aujourd’hui, je suis toujours célibataire. Toujours en quête de cette personne miroir de la petite princesse amoureuse que je suis. Mais j’ai laissé en route un poids mort.
Je souris, et mon coeur est léger, délesté du fardeau de ma rancoeur.
Etrange. Pourtant, je sors encore d’une histoire avec fin. Mais rien n’est plus pareil.
Je ne pense toujours pas avoir trouvé ce fameux « droit chemin » que mon environnement catholique me recommandait avec beaucoup d’affliction dans le regard.
Aurais-je touché du doigt ce qu’on appelle la foi ?
J’en sais rien. Dieu n’est toujours pas celui à qui je pense en me réveillant le matin, ni en m’endormant le soir. Les montagnes sont belles, c’est tout ce que j’ai à dire de lui.
Non. Je pense aux gens que j’aime. Je pense à mon avenir, à mes projets. Au bonheur. A la vie.
Je pense à ceux qui nous quittent en route, à ceux qui tiennent le coup malgré tout, à ceux qui s’aiment et qui se rendent heureux, à ceux qui ne savent pas comment faire.
Je pense aussi à celui qui m’a fait grandir, sans même s’en rendre compte. Toi, là. Oui, toi. Tu n’imagineras jamais tout ce que tu m’as apporté… Je crois avoir mis un nom sur l’amour que je te porte. Mais je le tairai ici, ça pourrait paraître particulièrement malsain. Or nous ne sommes pas seuls, des gens tout à fait honnêtes et purs liront ces mots.
J’ai retrouvé Noël. J’ai retrouvé l’envie, les sourires, la légéreté. Je m’applique comme une enfant à faire de jolis paquets, pour tout le monde, ou presque. Toi, je t’ai rien prévu, j’aime trop ton importunité pour ne pas lui faire honneur.
Peut-être que c’est d’écouter en boucle Sailing et Say it ain’t so… De danser devant mon clavier comme Gilbert Montagné devant le sien. J’en sais rien.
Je t’aime et je m’en fous. C’est beau, c’est là, ça bouge pas. Sois heureux, j’en ai envie. Petit être merveilleux.
Voilà. J’ai le sourire aux lèvres. Est-ce de l’acceptation ? Peut-être. En tout cas, c’est tout ce qu’il y a de beau à mettre sur un chemin, avec les croix de pélerin.

Une réflexion sur “Il était au fond de ma poche.

  1. sheepyr dit :

    La vache ça fais du bien, deux points pour ton karma tiens, merci.

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