Herbe folle à fleur. Misérable paquerette.

Si le diable existait, il aurait une queue.
Si cette queue me passait sous le nez, je jouerais avec.
Si je jouais avec la queue du diable, je serais une femme.
Si j’étais une femme, je serais moi.
Pauvre petit moi.
Trois petites lettres qui se courent après en espérant se tenir chaud.
Est-ce que quelqu’un pourrait miser ses billes sur ces trois pauvres lettres-là ?
Je ne sais pas. Je ne suis pas toi.
Mes défauts. J’ai le nez collé dedans aujourd’hui. Je les vois en grand, en gros.
Comme au cinéma.
Sauf que le film se joue pas sans moi.
Inconsciente. Peu rassurante…
Herbe folle.

Herbe folle à fleur-  paquerette de Beauce

Certains décident d’en percevoir la beauté. D’autres savent d’emblée qu’avoir la main verte ne sert à rien dans ces cas-là.
Si j’étais herbe folle, je refermerais humblement mes pétales aujourd’hui, de peur qu’on ne les remarque.
Pas fière. Ni d’être là, ni d’être ce que je suis.
Les compliments, ça me donne le vertige. Je tombe tout le temps.
Je n’assume pas. Pas tout. Pas toujours. Et je sais très bien me cacher quand je ne veux plus me voir en entier.
Invisible. Sauf pour qui pose les yeux et regarde. C’est alors que je rougis et que je meurs.

Surprises de la toile

L’idée conne qui te passe par la tête, comme ça. Tiens, et si j’allais voir où j’en suis dans google ?
Et là, tu tapes ton prénom, ton nom et… le stress. Vlan ! Des trucs qui datent d’encore une vie d’avant et qui arrivent sur l’écran. Une photo de mes frasques d’étudiante déjantée fêtarde, faluche vissée sur la tête. Super.
La dernière fois que je m’étais amusée à faire cette petite recherche à la con, cette page n’apparaissait pas. Elle était dans un espace privé, ne ressortait pas dans les résultats google. Qu’est-ce qui s’est passé, j’en sais rien. Mais faut faire quelque chose.
Evidemment, je n’ai plus ni identifiant, ni mot de passe. La boîte aux lettres utilisée à l’époque a disparu noyée dans un flot nauséabond de spams, abandonnée quelque part sur le bord du réseau.
Je me dis que la première chose qu’un futur employeur verra de moi sur le net, c’est ma tronche ricardisée.
Super.
Je viens de faire une demande auprès des services de ce site hébergeur de communautés afin de faire disparaître , ou de me permettre de faire disparaître moi-même, toute trace ne serait-ce que de mon nom et de mon prénom.
Je sers les fesses. Très fort.

Edit : Le problème est quasiment reglé… Merci pour votre efficacité monsieur de chez Affinitiz. Comme quoi, suffit de pas aller trop loin, et on pourra toujours revenir. ‘Fin, j’me comprends.

Entre les doubles

En doubles

L’urgence est passée, et mes mots s’en vont, peu à peu. Vous avez raison, messieurs.
A la place, je mets tout ce que je trouve, tout ce que je veux. Et j’en veux, des choses. Sans doute même trop. Peu importe. Ce qui pouvait me paraître si difficile il ya quelques années est devenu aujourd’hui tellement évident.
Ma liberté effrontée, entre lucidité et instinct primaire, ces sensations qui me sautent au visage, et mon sang, qui coule, remonte, mes flux, mes reflux et les images qui en restent.
J’ai aimé tes poings, tu as aimé les miens…
Les battements étouffés d’une vie d’antan, ils explosent à l’intérieur, implosent nos surfaces retenues, depuis trop de temps. Trop de temps sans vivre.
Jamais assez.
Mon équilibre est là, quelque part, entre deux. Ma sagesse, ma rage, mon amour… Ravagez-moi, que je me relève, encore une fois.

Miam miam !

Hannibal Lecter : 76%
Indiana Jones : 74%
James Bond : 72%
Néo (Matrix) : 70%
Yoda (Star Wars) : 69%
Batman / Bruce Wayne : 68%
Maximus (Gladiator) : 67%
Eric Draven (The Crow) : 66%
Jim Levenstein (American Pie) : 65%
Schrek : 63%
Tony Montana (Scarface) : 62%
Forrest Gump : 61%

Quel héros de film es-tu ?

Haha !!!! j’ai toujours rêvé de dominer la chaîne alimentaire ! Et Vlames Bond, il peut ranger sa classe au fond de la poche intérieure de sa doudoune en polaire parce que c’est moi qui ai les plus grosses !
Canines, j’entends. Bien sûr.

La preuve

coucher de soleil

T’as vu, c’était pas une blague, y’avait vraiment un beau coucher de soleil au fond du jardin ! Même si y’avait trop de vent et que j’avais trop froid et que la neige elle est trop molle pour que je réussisse les prises…

Indigne amie que je suis parfois, quand le sourire niais me court après !
Mais j’ai laissé une petite trace là-bas parce que ouais, bonne Saint-Valentin à toi aussi. Du fond fond fond les petiteuh marionetteuh du coeur.

Avis de grand vent.

lui 20:00 > salut
moi 20:02 > salut

[Et plancton va alors visiter le profil dudit « lui », s’apercevant que l’homme n’a ni tête, ni goûts, ni envies, ni vie, ni besoins.]

moi 20:02 > super le profil
moi 20:02 > t’es l’homme invisible et anonyme ?
lui 20:03 > oui
moi 20:05 > génial
moi 20:06 > et tu passes à travers les murs ?
lui 20:06 > oui
moi 20:07 > et tu peux sentir le vent sur ta peau ?
lui 20:07 > oui
moi 20:09 > c’est con pour toi.

[fin de la passionnante discussion ]

He oui. Je me suis inscrite au supermarché. Et j’aimerais qu’on m’explique pourquoi tous les beaux mecs sont belges ?!

Il a une queue, il a une tête, et il s’appelle homard.

L’angoisse. Merde. Pourquoi moi, je suis seule ? Et pourquoi lui il s’envoit en l’air ? Hein ? Non mais soyons clair avec notre moi-même. C’est pas de la jalousie d’amour. C’est de l’envie. Enfin… Non qu’il y ait quoi que ce soit à envier dans une situation qui sent la croquette au thon comme celle-là. Mais bordel de merde, je réclame ma dose de luxure et de vautrage !

Comme s’il n’y avait plus que ça à conserver des errances. La phase de tests est achevée. Les conclusions sont posées : remodelage complet de la boîte à rêves. Les grandes croyances de l’enfant ne font plus avancer personne. L’enfant va avoir trente ans. L’enfant s’essouffle, se gaspille, se répand. Moins que d’autres, sûrement. Mais déjà trop.
Donc, pas assez.

Il n’y a plus rien à économiser. Plus rien à construire.
Quelle impériosité dans cette expression « Maintenant ou jamais » ! Lorsque l’enjeu est d’importance, soyons sincères, vous ne laissez pas passer l’occasion du « maintenant ».
Vous avez tort. On se sent particulièrement serein une fois tombé dans le « jamais ». Une fois qu’on a dit aurevoir au temps d’avant, au « maintenant ». On se sent calme, posé. Particulièrement mort, tout en étant plus que jamais vivant.
Impressions étranges.
Une dernière mue de jeunesse avant celles du déclin. Homardisation de la trentaine. J’ai niqué mon horloge biologique à coups d’hormones castratrices pendant presque 10 ans. Je suis fumeuse. Je suis donc heureuse de ne pas être déjà morte de mon cancer imaginaire.
J’ai envie de devenir une femme. Maintenant que je ne suis pas mère.

J’ai peur

Un homme dans le lit

Un homme dans le lit

L’envie me prend, de serrer mon mug tout chaud, de l’entourer de mes mains et de le serrer, très fort. Fort. Tant que je peux. Et de ne jamais réussir à le briser.
Sur un air de Mad world, c’est plus fort que moi, ça aussi.
Et l’homme dans le lit, là, c’est J’ai peur, de Christophe Siébert. Un premier roman, de chez la Musardine. Et après avoir lu ça, tu te demandes, en tout cas, c’est ce que je fais, ce que c’est, vraiment, le porno. Des trucs dans ta tête, tout ça. Pas plus. Et plus ça y reste, et plus c’est porno.
Un style qui n’en veut pas, de style, parce que le style, merde, ça demanderait des efforts au personnage qui se baigne dedans. Des questions, des questions plein la tête quand tu ressors de là, tellement y’en a qu’une qui compte. Et tu sais pas laquelle. C’est con, hein ?
Tout ça pour vous dire que c’est bon. Que c’est du porno qui te déssèche toutes les muqueuses, tellement c’est venteux. C’est con, pour du porno, hein ?
Le type dans le bouquin, c’est un peu Thomas qu’est amoureux, et qui pense qu’au cul. Au sien. Et ça se bouffe tout seul. Le bouquin, pas le cul. Ou alors faut vraiment être pervers.
J’ai peur.
La vitre, elle est partout. Un peu autour de moi. Un peu autour de toi.
En gros, faut donner un grand coup sec. Et dans la première seconde, fermer les yeux. Pour ne parfois jamais réussir à les rouvrir.