Ecrasé

Je crois que j’ai un peu moins envie de crever que ce matin. Me méfie de mes vilaines petites pulsions malsaines qui pourraient me pousser à aller gouter la barrière de sécurité quand je roule à 110. Mais en fait non. Je m’imagine mal en morte.
ça va super bien, donc.
Par contre, j’ai toujours envie de vomir.
Mon corps est absolument génial. Il a envie de tout rendre quand ma tête elle va pas bien, et qu’elle arrive pas à le faire elle-même.
Il a plus d’appétit, il est tout chétif. Il me dit, fais gaffe, t’es en train de sombrer, là. T’es en train de te mentir. T’es en train de faire de l’humour alors que t’as envie de chialer comme un môme.
Tu sais même plus distinguer le vrai du faux. Ce que tu ressens vraiment, de ce que tu essayes de te persuader de ressentir.
Si j’essaye de faire le croisement de tout cela, j’arrive à un puissant sentiment global de trahison.
Putain comment c’est trop beau l’amitié, parfois.
Avoir quelqu’un qui prend le temps de t’écouter et qui cherche pas par tous les moyens à te fuir, ou à te faire fuir.
Non, vraiment. C’est chouette.
J’en veux encore des comme ça.

Est-ce que j’existe encore, dans ces moments-là… ? Moi, je ne sais pas. Certains ont su me le dire. D’autres ne veulent surtout pas.
Réussir à se convaincre que l’on peut exister, être vivant, continuer à vivre… même si l’on n’est qu’une tâche dans la mémoire d’un autre.

Comment ça coute trop trop cher de faire le deuil d’un idéal… Je vais éviter de faire ça trop souvent.

Mais surtout, retourner dormir.

4 réflexions sur “Ecrasé

  1. sheepyr dit :

    bonne nuit alors 🙂

  2. Podsirymneben dit :

    Ca plane pour toi

    Il faudrait tomber dans le jamais, et être enfin serein

    Chinon, la forêt surtout et ses fantômes

    Oser se regarder dans un miroir, oser, oui oser, la forme là en face… moi? Trois petites lettres pour tant de choses ou si peu… Tu oses l’éclairage de face toi? toi en face du miroir?

    Tu penses tromper qui?
    Tu penses à quoi quand tu écris?
    Se laisser aller… oui, juste le son, la rumeur des mots en cascade
    Mais là y a plus que d’ la terreur.

    On imagine des lettres de lait sur un amer noir
    Tu brouilles tout d’un coup…
    Tu as déjà vu l’océan en tempête?

    A un moment il faut choisir : choisir le monde ou l’autre monde : CHOISIR D’ETRE NU!! et se voir tel.

    Oui, on se berce dans la fuite, on dort, on a peur, on a peur, peur… Peur de vivre, d’être vivant oui, le sommeil c’est presque la mort.

    Le deuil ça coûte ce qu’on a investi plus les intérets… l’idéal a toujours été à l’origine des pires effondrements boursiers et nous sommes notre propre courtier…

    Pourtant il reste toujours quelque chose, pas un espoir, oh non surtout pas ça! surtout pas ces consolations faciles, ça ça ne vaut rien… Qu’est-ce qu’il cherche l’autre là avec son écoute bienveillante? Avec ses mots doux? Hein???
    Pourtant il reste toujours quelque chose, mais c’est si difficile… la monotonie des jours, le questionnement de l’aube à l’aube….
    Pourtant il reste toujours quelque chose.

    Don’t crash!

  3. Ash dit :

    Tu dors et aprés tu appelles !!
    Et vissa !

  4. Plancton dit :

    Podsirymneben : Une réponse est partie par mail ; maintenant, faudrait que le mail arrive bien quelque part !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.