Et c’est tout le bien que j’en pense

Bon. ça va pas du tout, mais ça va quand même. Comment dire… ? On fait aller ? Oui, ça doit être ça. Disons que j’ai passé l’âge, ou alors je ne l’ai encore pas atteint, de faire virer l’humeur chagrine et les petits ennuis d’ordres divers en bonne vieille déprime. Donc, oui, c’est ça. Je fais aller.
Et… Pourquoi je commence par vous raconter ça, moi ? Eventuellement peut-être sans doute pour me justifier d’une bonne vieille flemme d’écrire, de lire, de bloguer. Pour recentrer le débat et tout ça sur les trucs qui devraient être plus importants pour moi. Se construire un avenir puisque, les choses ne changeront pas, personne ne le construira pour moi. C’est bête, hein ? N’empêche qu’il est salvateur de se clouer les pieds au sol et de s’empêcher de rêver.
Besoin de lucidité.

Un week-end chevauchée intrépide sans cheval blanc et sans le prince charmant non plus mais une bonne bouffée de sensations que je pourrais qualifier de jouissives. En reprenant ma voiture dimanche soir, j’ai eu beau serrer la fesse gauche et la cuisse droite, j’ai même tiré avec mon genou sur la gauche, mais rien à faire. Les ronds-points n’ont pas le même charme que sur une moto.

Ah. C’est vrai. J’ai oublié de vous dire. Enfin… J’oublie tout de toute façon ces temps-ci alors bon, faut pas s’en soucier. Je crois même que ça s’appelle de la démotivation profonde. Mais bon bref, laissons ce petit tracas professionnel de côté. C’est juste une histoire de trouver le courage, faire des choix et s’y tenir, se replonger dans la construction d’un projet professionnel digne de ce nom et tout ça quoi. Rien que des choses très chiantes qui me noient peu à peu.

Est-ce que je vous ai dit que je me déteste profondément d’ailleurs ? Mais si. Surtout ces temps- ci. J’aimerais pouvoir me donner des coups de pieds aux fesses mais je ne suis pas assez souple. J’aimerais pouvoir me faire confiance mais je n’en suis pas digne. J’aimerais pouvoir croire en moi mais je ne suis qu’une suite de déceptions. La volonté s’est barrée ailleurs et je suis toujours sur le bord de la route. La course se fait sans moi. Puisque je ne sais plus courrir.

Tous les grands principes et même la méthode Coué n’y peuvent plus grand chose. Je ne m’en sors pas. Et je m’interdis toute aide extérieure. Fierté et orgueil pas forcément bien placés. J’y arriverai seule ou je n’y arriverai pas.
Tss. Il a intérêt d’avoir un emploi du temps souple monsieur le Prince Charmant parce que y’a des chances, au rythme où je vais, que je ne lui fasse une place que pour aller bêcher le jardin quand sera venu le temps de la retraite.

Voilà. Donc. Ben ce post, à l’origine, c’était pour vous parler de trucs sympas.
C’était week-end ballade en moto dans le Morvan. Avallon, Château-Chinon, Vézelay, le lac des Settons… La brume et la pluie fine donnaient parfois aux paysages des allures de mois de mars. On avait le sourire en se prenant des seaux d’eau sur la tête entre Gien et Orléans dimanche soir. Le mauvais temps ne nous aura pas gâché le plaisir.

Fidèle à moi-même, j’ai porté les couleurs de la marmotte gourmande grognon au cours de ces deux jours. Un plancton, ça dort, ça se nourrit de moëlleux au chocolat, ça pousse des cris de bonheur quand ça voit les pépites fondre dans le gâteau et couler sur la crème anglaise, ça se couche en premier, ça se lève en dernier et ça grogne sévère quand on essaye de le réveiller.

Copine gentille toute douce de sa petite voix du dimanche matin :
– Faut te lever Plancton, les autres sont debout, il fait jour !
Moi, de ma petite voix rauque pas très chaleureuse, tout en me retournant de l’autre côté du lit :
– Mrrghghgrrrr… ça veut rien dire, ‘fait jour même à 5 heures du mat’. »

Parfois, je crois que j’y mets un peu de mauvaise foi.

2 réflexions sur “Et c’est tout le bien que j’en pense

  1. sag dit :

    crois-tu vraiment?
    de la mauvais volonté, toi?
    meuhhhhhhhh non

  2. Plancton dit :

    Sagesse ! Presque tu commencerais à cerner le personnage toi 🙂

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