Et moi, là où je suis née, il y a des forêts qui peuplent les rives de centaines de ruisseaux. Ils s’écoulent en étoile, tout autour d’un vieux volcan d’Auvergne.
C’était parmi des buissons de fougères, au milieu des digitales fleuries de juillet. A l’ombre des grands sapins.
La fille du Bois Noir.
C’est ainsi que ceux qui se souviennent de la Petite dernière, de la surprise d’avril, m’appellent quand je retourne là-bas.

C’est un beau cadeau que de penser qu’il faisait beau ce jour-là. C’est un beau cadeau de constater que je suis là pour en sourire. A quarante-quatre ans et avec une hypertension que je n’ai rien fait pour arranger, les choses auraient pu en être autrement.

Je suis en vie…
Je suis en vie…
Je suis en vie…

ça me suffit. Les soirs comme celui-là. Les moments comme parfois il y en a.
J’aime bien me souvenir de quand tu me caressais les cheveux, maman.

A force de préparer les deuils à l’avance, je tue peut-être à petit feu.

Pardon, petite planète.

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