J’écris.
J’efface.
J’écris autre chose.
J’efface.
Je cherche autre chose.
J’efface.
Fais un effort bon sang…
Cela dure depuis trop longtemps. T’as besoin de vider ton sac. C’est lourd. C’est trop lourd.
De l’incapacité à te donner dans ton travail. La démotivation. Personne pour te botter le cul à part toi-même. Tu manques cruellement de souplesse, c’est con.
Des faux-semblants que tu affiches pour garder la face.
Des larmes qui viennent et que tu camoufles quand ton frère te demande comment tu vas. Il n’entend rien. N’a jamais rien entendu. Un souvenir marquant. Tu avais 17 ans. Il est sorti de la maison, te laissant seule assise dans les escaliers. Il souriait, il allait s’éclater avec ses potes. Ces gamines qui souffrent d’aimer, c’est surfait. Il en a rigolé. Tu as retiré le pull de ta grande soeur, pour ne pas le salir. Et tu es entrée dans la salle de bain chercher les lames. Rien entendu, rien compris. Aujourd’hui, tu es encore plus loin. Fugitive. Alors à quoi bon essayer de reconstruire les ponts.
Tu as toujours tout cassé.
Tu as fui les personnes, les lieux, les relations, la plupart de tes amis. Non faute de penser à eux. Juste en les laissant aller. En laissant les liens se dégrader. En abandonnant. Seul le temps reste, vous vous entendez bien, vous fuyez en parallèle. Y’a personne qui te rendra ta maman tu sais. Y’a personne qui pourra la remplacer. Personne n’est là pour veiller sur toi, tu dois veiller seule. Tu ne dois compter que sur toi. Tu n’as de cesse de te le répéter.
Y’a personne qui te sortira de là si t’y mets pas du tien.
Même ta propre personne, tu es en train de la briser. ça fait mal aux pieds, hein, de marcher là ? Au bord de quoi…
Soit tu vas bien et tu fais la fille qui pleurniche sur son sort. Cherchant désespérément le remède dans la fuite à l’aveugle alors qu’il suffirait d’ouvrir les yeux pour voir là où tu dois aller.
Soit tu vas pas bien du tout. Alors là ma grande, t’es dans la merde.
Ha oui. ça te ramène, encore et toujours, à ta mère. La dépression est-elle une maladie génétique inscrite en toi ? Surgit-elle de cette façon insidieuse ? A t’elle choisi le cru 2004-2005 pour venir fêter sa victoire ?
Mais bordel, tu vas pleurer oui ? T’en peux plus. Tu sais pas quoi faire. Tu sais pas où aller. ça fait des heures que tu m’emmerdes avec ta gueule d’enterrement ! ça fait des mois que tu tournes en rond ! Que tu trouves jamais ce que tu veux ! Que tu trouves jamais qui tu veux ! Que tu sais même pas ce que tu cherches ! Bordel !
Allez… Pleure s’il te plaît… sinon c’est moi qui vais pleurer…

6 réflexions sur “

  1. wilou dit :

    Bon si tu veux je peux te botter le cul …
    Après si tu bois que du jus multi vitaminé quand on te propose un super cocktail … c’est pas dma faute 🙂

  2. ana dit :

    On n’arrive pas toujours à pleurer même si on a très mal… surtout quand on a très mal.
    Bon, Wilou lui il ne pense qu’à boire mais c’est pas grave.

  3. Plancton dit :

    Aïeuh. Pas avec le shaker Wilou. ça fait maleuh !
    Hein ? Quoi ? J’ai mal compris ? Ha pardon…

    Une question me vient soudainement d’un coup là d’un seul. Botter les fesses de qqn sert-il à
    1)faire avancer la personne de quelques centimètres pour lui donner comme un élan ?
    2)lui donner une bonne raison d’avoir mal et d’avoir envie de pleurer ?
    3)lui donner une mauvaise raison d’avoir mal et d’avoir envie de pleurer ?
    4)lui muscler les fesses ?
    5)se lustrer les pompes ?

    Ouais bon ok. Je retourne bosser hein.
    Merci pour cette visite Ana et Wilou 🙂

  4. ana dit :

    Lui faire des bleus sur les fesses ?

  5. Plancton dit :

    Rhoo !!! Ben oui, aussi !! En se démerdant bien, ça fait de belles tâches bleues genre robe de vache, sauf que les vaches elles sont pas bleues mais on s’en fout, et comme ça, ça fait un chouette assortiment avec les chaussures !
    Du beau velours de cuir bleu de partout…

    Mais pardon, j’ai l’impression de confier des trucs super intimes là.

  6. wilou dit :

    Botter les fesses de quelqu’un c’est un peu comme un electrochoc, le plaisir en moins …
    Euh … bon le plaisir de l’electrochoc fait partie de ma vie privee, n’en tenez pas compte…

    Moi je dis, il faut oublier pour boire … ou l’inverse

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