Et si j’arrêtais de faire ma Cassandre, un jour…
Les « j’y arriverai jamais ». Les « ça marchera pas ».
Quelques « Ouah mais on va tous CREVEEEEEEEEEERRRR !!!! ».
Ils me précèdent toujours, fidèles et encombrants annonciateurs, telles les effluves d’un parfum trop fort aspergé dans les cheveux par une main trop lourde.
ça pue et ça fait fuir tout le monde.
Le pire, c’est que j’ai souvent raison. Forcément.
Une fin est toujours prévisible. Je ne fais que l’accélérer un peu.
Elles sont rares les fois où je me suis dit « j’y crois. »
Et quand je me suis dit « j’y crois », j’ai fini par me planter.
L’important, c’est pas franchement d’être dans le juste ou non.
On s’en fout. C’est pas à coups de « mais j’te l’avais bien dit ! » qu’on fait avancer les choses.
L’important, c’est peut être juste de trouver un peu de confiance en soi, planquée sous des piles de torts et des tonnes de raison(s).