Dans l’intimité sombre de cette chambre, quelques rayons curieux au travers des volets clos viennent aider la psyché à refléter les jeux d’ombres et de courbes qui me contrastent et me tracent. L’observation est agréable et les mains apprécient l’harmonie des douceurs. Les yeux se ferment. Peut-être pour fuir l’absence d’un second reflet derrière le mien.
Je souris. Qu’importe ! Je l’imagine très bien.
Je plonge un instant dans ce jour de ma seizième année où j’ai pris conscience du palimpseste à l’abri derrière mon image : J’étais capable de séduire. C’était inscrit quelque part sous ma peau à l’encre invisible et je n’y avais jamais cru. Un secret que je m’étais bien caché. Complexée par ce que je n’assumais alors pas. Alchimiste de moi-même, mes faiblesses allaient devenir mes plus précieuses alliées.
Non, je n’allais pas finir bonne soeur. Surement pas. Les éclairs divins, c’est bien. Mais les orages célestes qui se déchaînent au fond du ventre et dans la tête, c’est encore mieux.
Je rouvre les yeux … Vivement la nuit.
Incontestablement brillant !
Toutes les nuits n’ont pas la douce harmonie de ton texte 😉
Merci beaucoup à tous les deux 🙂