Y’a un coquin petit lutin qui m’oblige à faire plein de bêtises. Il arrive, il me prend par la main et il me dit Viens ! Et je le suis.
Y’a un ogre qui mange les bonheurs en les faisant disparaître derrière l’ombre qui court sur les cadrans solaires de la Terre. Et jamais il ne sera mis en prison. Parce que tout ça, c’est dans l’Ordre des Choses, ce grand bouquin dans lequel rien n’est écrit et que je vous conseille, d’ailleurs.
Y’a comme une douleur qui me ronge depuis que j’ai franchi le panneau « Région Centre » sur l’autoroute qui m’a ramenée des vacances.
C’est pas chez moi, ici. C’est pourtant là que je vis. Mais bon, c’est mon problème ça, pas celui du lutin.
J’aurais pu m’empêcher de tout gâcher. J’aurais pu essayer.
A la place, j’apprends à me résigner.
Me résumer.
Me résoudre.
Me réveiller.
Me relever.
Me retracer.
Me me me me…
Mais jamais MOI n’a de valeur en soi.
Lutin pas très confiant.
Je les aime tant ces gens qui sont là pas très loin, pas très près, de moi. Ils m’ont offert des tas de choses. Les sourires m’ont toujours mieux nourrie que tout ce qui peut aller dans mon ventre. Le petit lutin est en train de tout mélanger. Aucune importance. Je le comprends. Tu étais là, tu étais là…et j’ai rêvé de toi. Je n’ai pu que rêver de toi. Pauvre petit lutin. Puni. Ça t’apprendra.
J’ai rêvé de toi, j’ai pensé à toi, j’ai aimé te rencontrer, j’ai espéré te revoir, j’espère te croiser, j’attends de toi (et tu la vois venir ton erreur déjà ?), je… et toi.
Te te te te …
Mais jamais TOI n’est le même.
Lutin pas très stable.
Trop de TOIS dans la tête.
J’espère que le lutin n’est pas blessé. A force de le laisser gambader en pleine nuit dans la lumière des phares de lune et des feux qui follettent, l’abandonner à son gré et ses coups de tête. Il doit apprendre à attendre sagement son tour. Difficile d’éduquer un lutin.
L’ogre a volé mon temps et le sablier est renversé dans ma tête.
Chaotique.
(le lutin se roule en boule. J’ai froid. Je n’attends rien de toi. Mais je t’attends, toi.)
No comment 🙂
Ha ben justement, tu aurais pu commenter mieux que ça quand même arkham… Des fois que tu puisses m’apporter un éclairage différent 🙂
Un éclairage de luciole ? 🙂
te retrouver
te redevenir
te devenir
te deviner.
Peut être trop de tois vallent ils mieux qu’aucun toi, voire qu’aucun moi …
Ana, la luciole, c’est toujours mieux que le ver de terre. Parce que le ver de terre, ben il fait pas de lumière. C’est pourquoi la chanson « comme un ver de terre dans la nuit » n’a jamais été composée par personne.
Remarque « la diode du framboisier » n’a pas été écrite non plus…
Y’a encore plein de choses à inventer sur cette planète, c’est dingue.
J’ai comme une envie de me prendre pour Obispo et de vous chanter dans un élan du coeur « Lucie, oh, Lucie, ma folle, mon idole, ma luciole. »
Mais ouhaou ce que c’est beau, quoi.
Pestouille… ben justement, figure toi que je suis contente de te retrouver là… Je ne te croise plus bien souvent hein, mais on se fera un concours de devinettes un de ces soirs stu veux, avec un thé et du chocolat.
Une soirée devinetthélat.
Wilou, je suis bien d’accord avec toi. Plus on est de fous… etcaetera…
D’ailleurs, c’est quand meme embetant d’avoir plein de mois, aussi.
Tellement de sois différents, faudrait des bouts de tois pour chacun de mes mois.
Pas un pour chaque bout de l’année. Non. Pour les bouts d’ego qui s’emboutissent.
Plein de tois pour ne pas se noyer en été, pour ne pas avoir froid en hiver.
Autant de tois qu’il y a de mois.
Sauf qu’au bout de l’année, au lieu d’être pleins, je n’en veux qu’un.
Et comme ça, on est deux.
Un avril + un janvier
Un septembre + un août
ça fait des mois, et des années.
ça me rend drôlement lyrique de reprendre la boulot hein ?
non mais si t’as plein de tois, au moins tu peux essayer de faire un choix, et si t’as plein de mois, bah tu peux essayer d’en prendre un qui sera content à chaque situation. Plutot que de savoir qu’un moi sera forcement triste autant opter pour celui qui sera content a l’instant présent.
Et même pourquoi ne pas choisir le toi qui contentera le plus de moi, peut être le toi acceptera-t-il de contenter quelques moi ?
Finalement c’est juste une appreciation de soi, de se dire que quelque soit le moi, ca reste soi. Et si t’en prends un différent à chaque fois tu restes quand meme Toi. Je veux dire par là qu’à 3 ans tu avais un moi, à 18 un autre mais finalement, c’est le même, mais différent.
Peut être n’est ce que toi qui te vois en différents moi, peut être qu’un toi te verra en moi 😉
Attention … les toi cités au dessus sont des tois pour toi et les mois sont des mois pour toi donc les tois sont des eux et les mois sont des tois …
Je ne peux qu’être complètement d’accord avec toi Wilou. Ton discours est tout à fait limpide d’ailleurs 🙂
Tiens, je vais aller poser une tite annonce chez le boucher :
« Cherche Seigneur des Agneaux. Un toi pour réunir tous mes mois. »
Tu vas avoir plus de saigneurs d’agios …
Quand tu veux, j’appellerai le monde (:
[dslée de répondre si tard, mais euh vacances obligent ;)]