Procrastination pathologique.
A force de remettre à demain,
A demain, toujours demain, encore demain,
Y’a un jour qui arrive parfois, un jour tout bizarre.
Un jour qui s’appelle « la veille de demain ».
Et ce jour tout bizarre, c’est aujourd’hui.
Ou alors c’est peut-être demain.
Tout ce que je sais, c’est qu’aujourd’hui, j’ai entendu comme des sons de cloche.
Il est l’heure de passer à autre chose maintenant !
Ding dong !
Etait-ce « ding dong » d’ailleurs ?
Ou alors « pam pam » ?
Ha non, ça c’était mon coeur.
Passer ailleurs.
Certes, avec mon affligeante Lenteur.
Chaque instant a un goût différent.
J’aime les savourer.
Non pas les consommer.
Alors qu’importe si c’est demain.
Ou aujourd’hui.
Aujourd’hui a un goût d’harmonie.
Je crois au hasard, non pas à la chance.
La chance, elle est telle qu’on veut bien se la donner.
J’ai préparé mes bagages, minutieusement.
Un sac rempli de moi et de ma vie.
Et pour une fois, j’ai l’impression que c’est en ordre.
Tout est bien trié.
Même si c’est jamais plié.
Même dans la poche du fond.
C’est la poche à brouillons.
Le petit bordel nécessaire et vital.
Celui où on pioche les questions.
Aujourd’hui a un goût d’harmonie,
Et elle m’a dit, harmonie,
« Je suis d’accord ».
Harmonie est d’accord avec moi-même !
Et pourtant, elle a ouvert la poche du fond.
Ok, prête à partir pour demain.
Demain qui sonne comme un aujourd’hui.
Enfin.
J’irai à mon rythme.
En prenant le temps de garder l’équilibre.
Mon sac.
Et harmonie.
On ne se perd jamais, tu sais.
Tant qu’on se trouve.
Tant qu’il ya quelque chose à chercher.