C’est le temps qui te poursuit et me dépasse.
Ce sont les mots qui nous ont toujours manqué.
Il y a de ces choses qu’on n’évoque pas, on les ressent.
On apprend à ne pas les dire.
De peur de les appeler.
C’est le temps qui gagne et qui me fait fuire.
Parce que je n’ai jamais été assez forte pour te regarder vieillir.
Je les sais, je les devine, les regrets.
Un matin, ils seront là, à m’interroger dans le miroir.
Je n’aurai que le masque de mes décisions à leur offrir.
Les questions creuseront le silence
à la recherche de réponses, éternellement enterrées.
Je les sais, je les connais, les questions.
Parfois, le deuil en voile,
on se raye, on se barre, on s’efface.
Mots oubliés. Regard masqué.
Jamais je ne supporterai que tu me voies pleurer.
No woman, no cry. C’est pas moi qui le dis, mais bob.