Je gribouille un soleil métallisé sur mon bureau
au crayon à papier
pendant qu’un sale corbeau français me regarde de haut
perché sur une antenne télé.
Aujourd’hui, malgré moi, c’est le temps du bilan
Les trucs qui s’imposent
les grandes décisions et ma stupéfaction
de constater que rien,
non, rien de rien,
je n’avance de rien.
A force de prendre peur devant tous les petits trucs,
j’en fabrique un gros, un énorme, de truc
Un énorme corbeau
et il me regarde de haut ce con
et je ne fais rien.
Parce que ça représente trop.
Parce que c’est beaucoup.
Parce que bordel, mais bordel, mais comment je vais faire.
Sordide reflet, quand je me regarde sous cet angle.
Répondre aux voeux. Et il y en a auxquels je tiens.
Beaucoup, même.
Mais trop.
Et pas assez, finalement.
Arrêter de couper les ponts.
Se résigner à dire aurevoir, d’un pas léger.
J’ai encore plein d’autres choses à voir,
plein d’autres gens à rencontrer,
plein d’autres vies à découvrir,
plein d’autres personnes à quitter.
Me laisser oublier.
Des sourires, des faux, des vrais, à les laisser partir.
Des amis à me laisser aimer.
Et le corbeau qui vient de s’envoler.
Pas grave pour les voeux.
On t’aime quand même.
Attends le mois de juin, que j’aie fini mes cartes de voeux et que tu reçoives la tienne dans ta boîte aux lettres avant de me dire des choses cochonnes.
(Un énorme baiser).
Et merci.
Cochones?
Tu veux que je t’en dises des choses cochonnes, pour voir?
Quant à ta carte, si c’est pour la poster en juin, autant que tu me la porte en aout.
Et d’abbord, c’est pas de ma faute si les « s » ne sont pas à la bonne place.
Il marche mal cet ordi…
J’ai pas les voeux
c’est la marketing de l’espoir :p