Quelle femme n’aime pas se sentir protégée ?
Dans les bras d’un homme qu’elle aime, dans les branches d’un arbre qui l’aura vue grandir, dans les souvenirs ensoleillés d’une belle journée d’été, où elle aura vu son père rire.
Dans les petites attentions, sincères et pures, d’un ami qu’elle sait toujours là. Dans les sourires d’un enfant, qui un jour sûrement, lui rendra en amour et en énergie toutes les peurs qu’elle nourrit, aujourd’hui, pour lui.
La chaleur d’un foyer. La lumière d’une bougie. Un simple rayon de soleil, parfois.
Nous n’en profiterons pas toute la vie. Nous ne les trouverons pas toujours sur notre chemin. Si les rides se creusent sur nos peaux, c’est bien que quelqu’un, là haut, en a décidé autrement.
Il nous faut sortir de nos petits retranchements, de nos abris de fortune, de nos tours d’ivoire, de nos cabanes au fond des bois ou de nos châteaux-forts. Affronter les tempêtes, les vents, les petites pluies, les gros temps. Nous laisser vivre. Il ne pourra en être autrement.
Vous ne la voyez peut-être pas, la carapace que l’on s’est construite, notre éternel premier amour. Notre vivant second amour. Notre immortel troisième amour. Et nos suivants. Et nos ratés. Et nos honteux. Tous les autres. Notre indestructible champs de mines. Notre plus douce artillerie.
Peut-être pensez-vous que c’est de notre passé qu’il faudrait nous protéger ? Peut-être prenez-vous nos larmes, parfois, pour ce qu’elles ne sont pas.
Personne n’a le droit de nous prendre pour plus fragiles que nous ne sommes. Si personne n’a le droit de brader nos deuils, personne n’a non plus le droit de nous les ôter.
Au nom de la faiblesse, dont vous semblez souffrir autrement plus cuisamment que nous.
Au nom de l’amour ou de l’amitié que vous pouvez nous porter. Au nom de la protection que vous vous sentez obligés de nous fournir. La sainte mission dont vous pouvez parfois, vous sentir investis.
Et si aujourd’hui, tu me faisais pleurer, un peu… s’il te plaît. Que je retrouve le divin goût du sel protecteur.
…étrange résonnance… Comme une histoire qui tourne et que nous nous renvoyons.
Compte pas sur moi pour te faire pleurer, je ne le fais que par bétise.
c’est demandé si joliment… je ne saurais te refuser quelques entailles …
Waaa plancton, ça claque. C’est tellement vrais pfff tu m’estomac
En effet Ash, le jeu des échos comme point de départ pour ce texte. Doublement.
La bêtise, en voilà une excellente raison de pleurer.
Des entailles à quoi, « lui » ? Dans les sourires ? Ou bien les larmes ?
Sheepyr, merci. Garde ton estomac, va. A cette heure-ci, c’est super utile pour la digestion 🙂