Bonjour dieu,
Je voudrais pas faire du prosélytisme pour les tarés de la secte qui prône l’extinction de la race humaine.
Mais en même temps, je me dis que la Terre et ses habitants se porteraient vachement mieux sans la présence du prédateur des prédateurs déguisé en loup qui joue les chèvres et qui me rend dingue.
L’homme. La femme. Les petits nenfants qui se lancent des cailloux dans la gueule. L’humain.
Mais bon, je te glisse ça à l’oreille parce qu’on est entre nous, mais après t’en fais ce que t’en veux hein.
Tiens, d’ailleurs, je montre l’exemple.
Si dans dix ans j’ai pas trouvé de sens à ma vie autre que celui de mettre des fleurs sur mon balcon et penser à mon petit cul et mes petites miches et ma petite vie à la con, laisse moi crever, tu seras gentil.
J’ai rien à foutre sur cette planète si vraiment le seul but, c’est de penser à soi.
Je sais , je sais , je suis en pleine contradiction puisque je prêche le contraire à plein de gens pour leur redonner espoir. Et le pire, c’est que j’y crois quand je leur dis. J’y crois aussi fort que quand je te dis là maintenant, à toi, qu’une vie rien que pour soi, ça sert à rien.
Non vraiment. Je vois pas l’intérêt de continuer à vivre quand ce n’est que pour soi même.
Le problème, c’est que je n’ai personne à rendre heureux.
Pardon, c’est pas vraiment ça en fait… Plus précisément, il n’y a personne sur cette planète qui ait besoin de moi pour être heureux.
Faut savoir se rendre irremplaçable ? C’est ça ?
Faudrait d’abord que je me sente irremplaçable, mais ce n’est pas le cas.
A part pour ma propre personne et ma propre vie. Et peut-être celle de mon chat. Et encore.
Mais alors on se met encore à tourner en rond et à produire un surplus de chaleur et un déménagement de poussière inutile.
Est-ce que tu crois que je devrais partir au Rwanda, tu crois ?
Est-ce que tu crois que j’en aurais le courage ?
Est-ce que tu crois que je saurais faire le sacrifice de ma vie pour enfin pouvoir lui donner un but ?
Remarque, je te demande si tu crois que , mais tu t’en fous de croire, toi.
C’est un problème humainement humain.
Point barre.
J’ai beaucoup pensé à toi ces jours-ci. Tu sais, pour Mme K.
Elle était belle Mme K. Elle était de ce bel âge de ces belles femmes qui ont l’air de savoir comment vieillir mieux que les autres. Elle avait des enfants, Mme K. Et pffiout ! Elle est partie.
Je pense beaucoup à elle. Et je ne peux m’empecher de croire… de penser à toi.
Prends soin d’elle, tu veux ?
Prends soin de moi aussi un peu. J’en ai un peu besoin.
J’ai bientôt trente ans. Mes projets me semblent vains et inutiles. Et je n’arrive pas à trouver le bon sens.
C’est tout. ça se résume parfois à ça, une vie.
…
Je sais pas quoi te dire. Tant je me sens proche. Juste mes bras autour de toi,un baiser sur ton front.
Une vie pour soi ne sert à rien… Mais avant d’avoir quelquechose de soi à offrir, il faut déja SE construire.
Je t’embrasse.
Ash
Ps: N’attends rien de Lui là haut, c’est juste un enculé de fils à papa.
Qui est-ce qui a à se construire, dans l’histoire ?
Je me demande juste.
Est-ce celui qui cherche à donner ? Est-ce celui qui ne sait pas recevoir ?
Et si il n’était plus question de se construire, mais de trouver la clé du trésor que l’on a déjà amassé au fil des années ?
Merci pour ta présence, elle me fait du bien Ash.
Moi aussi je suis là !
🙂