Mon Ave, mon Pater, mon Salut, ma dernière Foi.

Ce n’est pas parce qu’on n’existe plus pour quelqu’un qui vous faisait sentir exister que l’on n’existe plus vraiment.
Il faudrait arriver à s’en convaincre pour pouvoir survivre à tout ça.
L’ombre, la chaîne du passé. Le fantôme qui rôde. Un être mort dans un ailleurs révolu, refermé. Bloqué les verrous. Perdu la clé.
Est-ce donc pour cela que je me suis sentie tellement décédée ?
Suis-je devenue une vieille empreinte morbide dont on cherche absolument à se débarasser ?
Moi qui voulait me sentir en vie, voilà que l’on cherche à me déguiser en morte.
Il va faloir se séparer. Elle et moi.
Fermer la porte. Boucher les serrures. Perdre les clés. Oublier un peu qui je suis, en asphyxiant celle que j’ai été.

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