Le point du loup

Plateau des Glières - Toussaint 2006
Plateau des Glières, 2006, pendant que les cimetières se remplissaient de ceux qui ont heureusement un calendrier pour penser à leurs morts.

Tourner à droite après la forêt, attendre les loups qui devraient pourtant s’être donné rendez-vous.
Je ne comprends pas comment font les animaux pour ne jamais vouloir me rencontrer. Il faudrait leur dire que je suis une fille charmante, bien élevée et de douce compagnie. Glisser à l’oreille de l’ours qu’il pourrait nourrir sa famille pendant tout l’hiver à peu de frais. Attirer le chaland, que diable ! Et les chevreuils, où sont-ils ? Que n’appellent-ils pas le sanglier à point nommé ? Je n’ai jamais droit qu’aux chats soucieux de mon heure d’éveil matinal, qu’aux chiens chargés d’yeux de chagrin, puisqu’ils ne savent pas pleurer, eux, quand ils en auraient besoin.

Sombre, me dit-on. Sombre est ce lieu. Sombres sont mes mots, mes pensées, mes rêves et ma façon de les mettre en scène, pour les réveiller.
Ainsi soit-il. Sombres seront donc mes images. Aussi sombres que moi. Et aussi éclairées.
Je respire la joie, vous en doutez-vous, vous qui ne me connaissez pas ? Vous en rappelez-vous, vous qui m’avez croisée ?
Ma lumière. Celle que je garde allumée quand j’aime, de tout mon coeur. Celle que je partage, de toute mon innocence, lorsque vous me le permettez. Sans que je te juge, sans que tu m’éffraies, sans que nous nous toisions.

Les loups ne sont jamais venus. Et la lumière fixera un autre rendez-vous.

Une réflexion sur “Le point du loup

  1. alain dit :

    Je pense à un truc là, par rapport au titre.
    Le truc qui va avec le cheaval blanc, c’est Henri IV non?
    Non, non, ne réponds pas
    stp.
    ^^

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