En trois minutes, le temps qu’il me faudra

On fait le point.
La caméra bouge sur les deux comédiens qui s’élancent l’un vers l’autre.
On fait le point.
Je fais le point.
Ma caméra bouge sur des pourquoi, des comment et surtout, surtout, des conclusions à tirer.
La caméra fait le point sur la couverture tirée, cachant les deux corps à demi-nu.
Le film avance, j’essaie de le suivre mais ma tête est ailleurs.
Me concentrer sur la photo et me promettre qu’à la fin de la journée, j’aurais réussi à tirer la conclusion, faute d’avoir été là pour la couverture.
Avant, arrière.
Je suis là.
Ici et maintenant.
C’est tout ce qui doit m’importer car au final, les conclusions sont déjà tirées depuis avant.
Quel triste scène se déroule dans ma tête, à me dire qu’il a raison. Et que je n’ai pas non plus tort.
D’accord. Toujours. C’est effectivement d’un dramatique !

3 réflexions sur “En trois minutes, le temps qu’il me faudra

  1. alain dit :

    Hoeliens ?

  2. Plancton dit :

    Héalors ?

  3. alain dit :

    Je suis toujours admiratif devant un tel esprit de répartie!!!!
    Digne d’une femme.
    D’une vraie.

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