Elle est étrange, cette claque.
Douloureuse, c’est certain. Mais à bien y réfléchir, pas tant que ça.
Je n’attendais qu’elle. Et je crois d’ailleurs que je n’ai pas encore eu complètement ma dose.
La douleur associée à la délivrance de l’attente, ça constitue un merveilleux terreau pour faire pousser des graines de plaisir.
Complètement masochiste, je l’avoue bien volontiers.
Dans l’erreur, depuis trop longtemps.
Est-ce une solution de donner un nom à la peur qui me ronge ? Est-il vraiment utile de tout décortiquer pour essayer de trouver le courage d’avancer ?
Je le sais bien, que je tourne en rond dans ma cage. J’en ai parfaitement conscience. Et c’est tout ce que j’offre, d’ailleurs.
Ce que je suis, je le garde pour moi.
Ce que je vis, et que je vis mal, je le donne en pature. Et on me le rend en vomi.
Forcément ! Comment pourrait-il en être autrement, dis-moi…
J’ai tout cassé. Tout ce que j’avais sous les pieds. Parce que ce n’était pas assez bien.
J’ai détruit, sans trop comprendre, sans trop savoir comment. Parce que ça ne me convenait pas vraiment.
Garder les valeurs, et jeter les acquis. Faire le tri.
Je ne sais pas ce que je vais construire avec tout ça. ça ne ressemblera sûrement pas à ce à quoi je m’attendais.
ça ne me ressemblera peut être même pas.
Eternelle insatisfaite, j’ai essayé de rentrer dans des carcans et de m’y lover. En attendant d’être heureuse, en espérant que ça passe. Que tout cela passe enfin.
Mais ça marche pas comme ça.
Amputée de moi, peut-être que j’apprendrai enfin à marcher.
J’ai pas reçu ta carte !!!
Normal, j’en n’ai pas envoyées.
un ptit haiku pour toi
forcément necescaire parcque parfaitement inutile
je l’ai pioché au hazard dans mon receuil:
marcher dans mes pas
retrouver le sel du temps
et le gout du vent