Bonjour… Y’a quelqu’un ?
Je vois un mot lever son accent, là, dans le fond… Ouvrir lentement sa voyelle et me toiser. C’est qu’il doit être encore vivant.
Je me présente, je suis l’auteur de ces lieux. Celle qui vous ouvre la porte, dépoussière un peu, et referme. Bien navrée de tant vous négliger, chers vocables, doux phonèmes.
C’est que j’ai préféré depuis quelques temps déjà me pencher sur le cas des couleurs et des formes de la réalité. J’ai photographié, tout ce que j’ai cru bon voir. J’ai cliqué de partout, dans des villes connues et inconnues, dans des ailleurs. L’instant d’une image, j’ai cherché à entrer dans le monde des autres, et le temps d’une photo, le monde est devenu mien.
Alors je vous ai oubliés un peu, mes tendres mots.
Pardonnez-moi.
Si seulement vous n’aviez qu’un sens… Et si seulement vous pouviez n’en avoir que pour moi !
Malheureusement, trop de gens vous comprennent et vous prennent à mi-mots, vous tronçonnant sans même le vouloir, vous désassemblant pour vous remonter les uns avec les autres, les uns contre les autres, morceaux par morceaux, colmatés au ciment de leur propre sensibilité.
Leur sensibilité, qui n’est pas la mienne.
Vous êtes pris en photo. Volés. Figés, le temps d’une idée, du trajet d’un neurone égoïste.
Vous n’êtes plus vraiment à moi. Et je commence à peine à comprendre cette évidente évidence.
Tous ces gens qui ont leur passe, qui ont le double des clés pour venir vous jeter un coup d’oeil, vous donner un peu d’eau, et vous manger en salade… Comment ne pas les croiser ? Comment ne pas vous retrouver engloutis au fond de leur regard, comment ne pas vous asphyxier, comment ne pas, eux, les blesser ?
Car vous n’êtes pas toujours tendres, chers phonèmes, belles lettres. Et les crissements des blessures que vous infligez résonnent parfois jusqu’à mes sens.
Seulement, où que je vous laisse, vous saurez toujours trouver votre chemin pour accomplir votre mission : creuser.
Si ce n’est pas dans mon estomac, ce sera dans celui d’un autre. Les estomacs malins aiment bien trouver de l’acide pour se malmener un peu. L’acide qui leur revient ou celui qui est en libre-service, qu’importe.
J’ai de l’acidité à revendre.
Ainsi que des épaules trop frêles pour porter un homme sur mon dos. M’occuper de mon propre cas est déjà un travail à plein temps. L’histoire commence à peine que je suis déjà fatiguée.
Comment être amoureuse quand il n’est pas possible d’être deux ?
Voilà, après avoir été maladroitement prononcés, vous êtes dorénavant écrits, laborieux mots de bout de course. Je vous pose ici avec vos camarades, vous vous tiendrez chaud.
J’ignore ce qu’il adviendra de vous, j’ai peur de ce qu’il restera de tout ceci d’ici quelques jours, quelques semaines, quelques mois. J’ai peur d’avoir tué mes beaux espoirs de félicité. J’ai peur de mes choix et de ne pas… Faites votre travail sans moi. J’ai besoin d’être lâche et d’oublier toutes ces vies qui ne m’appartiennent pas.
ça valait la peine d’attendre
Tes mots sont beaux, je vais tacher de les laisser pousser en paix…
Juste un baiser
Ash
Et dire que pendant que tu écris de si belles choses avec tes mots que tu dis difficiles, des zozos (dont je suis, shame on me) jouent avec des petites pates alphabet…
« Zed’s dead, baby. Zed’s dead »
Un post par mois !
Non, non, moi, je dis, c’est pas si mal !!!!
Chuis en panne. Et les pubs viagra ne peuvent rien pour moi.