Les mots ruminaient depuis quelques jours, broyant au passage quelques idées noires, quelques lueurs d’espoir, mais aucune lumière. J’voulais d’l’amour, j’voulais l’revoir, j’voulais l’faire rire et compter ses cheveux dans l’noir. En réponse au silence asphyxiant, mon sommeil a crié stop et m’a empêché de dormir.
Alors j’ai écrit quelques mots sur un téléphone portable, je n’ai eu qu’à finir la phrase que je m’étais refusé d’achever quelques jours plus tôt. ça commençait par bonsoir. J’ai effacé le bonsoir. Mais je n’ai pas remplacé par la rime qui me trotte dans la tête.
ça aurait été bien si.
Un peu de franchise, un minimum de sincérité. ça aurait été bien si.
En tout cas, ça aurait été mieux.
Deux heures du matin. J’espère l’avoir réveillé. Monsieur bonsoir.
Deux heures du matin. J’ai pu détendre mes quelques muscles qui restaient coincés.
A cause de lui, monsieur bonsoir.
Un semblant de sourire. J’aime bien ce sentiment de liberté qui suit les ruptures, même si je ne sais jamais bien à qui tout cela est infligé.
J’ai pu m’endormir, et penser enfin en me réveillant que la vie reprend.
A croire que l’espoir d’un amour, ça fait crever un peu.
oui, c’est à croire…
ça fait beaucoup soufrir en tous cas …
Arrête de souffrir, ça te donne des rides.
mouais.
L’espoir déçu… mais les autres, tous les autres, toutes ces folies potentielles !!!
Allons, même si les claques sont rudes, ne fermont surtout pas la portes aux caresses.
Je t’embrasse !