Y fallait bien que j’me dépêche, sinon j’allais être à l’heure.
Cerveau embrumé de trop peu de sommeil.
Une bonne heure ce matin, de la douche aux chaussures noires, du pull rose au bol de céréales, de finalement non j’vais pas mettre les noires elles me font mal aux pieds à putain mais chuis à la bourre et pourquoi ils ont déplacé la route depuis hier.
Une bonne heure à jujoter tranquillou dans mes rêves de pays amoureux, où un gentil bandit et son chauffeur nous enlèvent en mercedès noire qui brille à la sortie de l’aéroport pour nous mener dans des paysages de torrents d’eau tiède où trônent des cristaux géants de glace ou de sel. Des chemins à construire au fur et à mesure que l’on pose des tuiles par terre, l’argile dessine des chemins, des rigoles d’eau de pluie, et les deux taureaux noirs en profitent pour faire la course avec nous. Une maison, un palace, une demeure tranquille et sereine ouverte sur l’eau, la terre et la végétation. Une rampe d’escalier sur laquelle je glisse, m’accroche, saute et m’envole pour gagner la course taquine contre les deux taureaux qui redescendent.
D’ailleurs, je crois que j’y suis encore, dans mes rêves d’eau blanche et de bouillons argentés. Toujours cette amie perdue de vue depuis le lycée. Toujours elle. Peut-être une barrière sans importance au final, sinon celle que je lui donne sans vraiment le vouloir.
Je me force à glander dix minutes pour jeter quelques mots ici. Anesthésiée par l’optimisme et l’energie, je ne sens plus mon travail passer. Je rentre ensuite bien sagement à la maison et… non, en fait, je préfère ne pas y penser. Le vivre m’est moins pénible.
Je me demande ce qui rend les hommes si lâches et si faibles. Pas tous. Non. Juste ceux chez qui j’ai l’occasion de le remarquer.
Mais un peu de colère dans tout ça, je m’en réjouis.
Toutes mes excuses pour mes non-réponses à vos commentaires. J’ai l’air de m’en foutre ? En fait non. Je m’en veux un peu. Parce que j’aimerais faire les choses bien. Parce que j’aimerais toujours faire les choses mieux. Sans trop savoir si je prends trop de temps pour penser et pas assez pour agir. Enfin si, je sais. Je sais bien.
J’aimerais entrer en contact avec le monde qui m’entoure. Et j’ignore comment faire.
Euh…essaie le coup de boule.
Pour rentrer en contact, ça fonctionne… 😉