C’est pas vrai, je suis pas dangereuse.
Tu n’as pas supporté que je jette tes chemises au feu, tout simplement. Mais tu l’avais bien cherché, non ? Tu le savais bien, que j’étais jalouse. Tu en avais pleinement conscience lorsque tu es rentré à la maison ce soir-là, ivre mort, et que tu puais l’autre.
Alors non, je ne suis pas dangereuse, j’ai juste mes limites de tolérance.
Est-ce que tu le tolérais, toi, quand j’allais m’évader pendant quelques jours ? Non. Tout ça parce que je ne t’appelais pas tous les soirs pour t’expliquer comment faire tourner le lave-vaisselle. Parce que je n’étais pas là pour nourrir le chien. Le problème a été vite réglé depuis qu’il est au fond du jardin. Et tes iris sont magnifiques. De quoi tu tu plains ?
Instable ? Oui, bon. Trop de combats à mener, trop d’évasions à préparer. Les guerres de tranchées sont bien plus dévastatrices que celles de mouvement, alors je bouge. Tu les as vues, les dévastations de l’ennui et de l’immobilisme. Et mon penchant naturel pour l’attentisme est en bonne position sur la liste de mes cibles. Sérieux, il ressemble à rien mon coeur quand je lui donne pas de travail, il se ramollit, il n’aspire plus à rien. Et ça, c’est insupportable. D’ailleurs, je ne me supporte tellement pas que je finis par vouloir m’enfuir.
Pourtant, je cherchais l’amour, moi, le vrai, le grand, le beau, le fort ! Tout pareil que ceux qui y croient. Et je me retrouve avec un abruti qui m’apporte des oranges pour noël. Dans la prison de mes bras tendus et de toute la chair qui les relient.
Tu ne m’as jamais écrit de poème pour me dire que tu m’aimes. Non, c’est pas un reproche, c’est comme ça. J’ai fini par l’accepter, à force de te savoir heureux ailleurs. T’y pouvais rien si tu ne m’aimais pas.
Moi je voudrais écrire des poèmes d’amour à tous ceux qui m’approchent et me touchent entre les bras, sous la peau. Je voudrais ne pas m’arrêter de brûler. Mais tu vois, c’est comme tes chemises. Quand y’a plus d’oxygène, le feu finit par s’arrêter, tout seul, sans pompiers.
Vouloir écrire à tout le monde, finalement, ça revient à s’écrire à soi, tout le temps.
Je crois que je m’aime trop pour accepter tes oranges. Mais c’était gentil, comme attention. Merci.
Oui, à la prochaine fois.
Je me serai peut-être évadée, qui sait.
Oups, hémorragie épistolaire ante saint sylvestre ?
On règle la note de 2008 ?, laisse peut etre au moins un pourboire sur la table entre la petite cuillère et le marc de café qui ne veut plus rien dire du fond de sa soucoupe……..
Les Oranges ? Essaye de les presser, parait que c’est plein de de vitamine C, idéal pour un rebond n’est il pas ?
Ps: Pas bien de participer au réchauffement climatique par l’immolation sacrificielle de chemises en lycra.
Re oups,
une saint sylvestre fatale ?, trop faits divers,
réfugiée sur la banquise au fond de son igloo ?, trop facile,
Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfant ?, trop, trop,
Une seule vraie question alors:
plancton passera t elle l’hiver ?
(sous les sarcasmes faciles, l’inquiètude guette…… 🙂
Bonne route
Passer l’hiver, c’est bien. En passer deux, c’est mieux.
Faut juste me laisser le temps de m’habituer aux changements Humphrey 🙂 Je vais bien, merci, j’arrive, simplement. Et tout ira bien.
T’ai je fêté une bonne année?
Sans grande importance…
Je préfère penser à toi, comme ça, de temps en temps.
Et non ça ne veut pas dire que je prends mon tel pour autant…