Je ne sais même plus son nom. Le temps est assassin. L’oubli criminel. Et les victimes des abrutis fainéants.

Non. Je n’écrirai rien aujourd’hui.
Je ne veux être responsable du suicide de personnne.
Je ne parlerai ni de ces jeux de plage stupides où l’on se marre en s’enterrant sous le sable et où l’on imite parfaitement le cadavre de la tante Jeanne immobilisée dans son cercueil par 120 kilos de graisse répartis équitablement de chaque côté du-dit corps.
Je ne parlerai pas non plus du fait que cancer ou pas, on s’en tape. Y’a pas d’enfants. Personne à faire souffrir. On peut crever tout seul comme on veut, quand on veut.
Je n’évoquerai pas non plus le fait que les gens qui recherchent une colocation en se disant « pas exigent », font une grosse erreur. Ceux qui se disent le contraire également. Donc allez tous vous faire encoloquer.
J’en ai marre des cauchemars. De la colère, tous les matins au réveil. Des aigreurs qui mangent l’estomac.
Y’a des jours où faudrait pas se lever, dit-on.
Y’a également des nuits où faudrait éviter de dormir.

Je vais trouver une solution.
Je sais pas encore laquelle.

Le petit jeu du petit labyrinthe du petit plancton dans son petit océan

Impression d’avoir manqué une saison.
Une saison d’une super série.
Un été dans ma vie.
J’entame l’automne avec plein d’épisodes de retard.
Et du malus, à n’en plus pouvoir.
L’énergie a été dissipée, mal employée, détournée, déçue.
J’attends maintenant ce que l’on ne peut plus m’offrir.
Ce que je ne me suis pas donné.
Effort.
Quel drôle de mot.
« Effort »
Un peu comme ces mots anglais, qui peuvent avoir cinq ou six équivalents en français.
« Effort » est surement un mot étranger. Voir extra terrestre.
Et personne pour le traduire de la même façon dans sa langue.
Deux bouts de langue, ça ne va jamais bien loin.
Comme deux bouts de nez.
A peine voit-on celui que l’on a en face du sien.

Envie d’ailleurs, d’autre part, de loin.
Loin de tout.
Loin de mon quotidien.
Loin de tous.
Loin de ce qui me pèse et me retient.
C’est bateau, c’est dingue.

Ils parlaient de rendez-vous avec leur vie, l’autre jour.
Je ne sais pas vraiment quel est le mien, aujourd’hui.
Doit même pas y’en avoir qu’un.

Et toi, sauras-tu guider le petit plancton à travers la forêt d’anémones jusqu’à son refuge ?
Attention aux pièges et aux culs-de-sac !

Et en plus, je donne dans la citation…

Je te souhaite de ne pas réussir ta vie.
Je te souhaite de vivre autrement que les gens arrivés.
Je te souhaite de vivre la tête en bas et le cœur en l’air, les pieds dans tes rêves et les yeux pour l’entendre.
Je te souhaite de vivre sans te laisser acheter par l’argent.
Je te souhaite de vivre debout et habité.
Je te souhaite de vivre le souffle du feu, brûlé vif de tendresse.
Je te souhaite de vivre sans titre, sans étiquette, sans distinction, ne portant d’autre nom que l’humain.
Je te souhaite de vivre sans que tu aies rendu quelqu’un victime de toi-même.
Je te souhaite de vivre sans suspecter ni condamner, même du bout des lèvres.
Je te souhaite de vivre sans ironie, même contre toi-même. Je te souhaite de vivre dans un monde sans exclu, sans rejeté, sans méprisé, sans humilié, ni montré du doigt, ni excommunié.
Je te souhaite de vivre dans un monde où chacun aura le droit de devenir ton frère et de se faire ton prochain.
Un monde où personne ne sera rejeté du droit à la parole, du droit d’apprendre à lire et savoir écrire.
Je te souhaite de vivre dans un monde sans croisade, ni chasse aux sorcières.
Je te souhaite de vivre dans un monde libre d’aller et venir, d’entrer et de sortir, libre de parler librement dans toutes les églises, dans tous les partis, dans tous les journaux, à toutes les radios, à toutes les télévisions, à toutes les tribunes, à tous les congrès, à toutes les assemblées, dans toutes les usines, dans tous les bureaux, dans toutes les administrations.
Je te souhaite de parler non pour être écouté mais pour être compris.
Je te souhaite de vivre l’inespéré, c’est dire que je te souhaite de ne pas réussir ta vie.

Michel Quoist

De passage

Toujours pas envie d’écrire. A peine de lire. Mais besoin de penser.
Pourquoi les beaux souvenirs ont-ils ce gros défaut de toujours appartenir au passé ? Doit-on forcément se situer dans le temps révolu pour faire partie d’une vie ? Et ceux qu’on a laissé dans notre passé, ne sont-ils pas toujours les plus présents ? Surtout lorsqu’ils sont en plus omniprésents.
Présent partout, présent toujours, présent la nuit, présent le jour.
Je sais pas. Je me demande, c’est tout.

Je perds l’habitude de l’effort d’écriture. Ou plutôt, l’écriture devient un effort à produire.
Mais j’aimerais bien vous raconter ma vie, si j’étais un chien.
Ou plutôt, vous raconter celle de l’homme qui était un teckel, mais qui n’en savait rien. Eventuellement un chihuahua.

J’ai des cartes postales, avec un sapin de noël dessus, à envoyer. Je trouve la saison propice.
Fin de l’effort.
J’aime la fonction « mark all read » de mon agrégateur. J’ai l’impression de faire du boulot super rapide et super efficace. Et surtout, d’enfin savoir garder l’essentiel.
Retour à la prochaine lune.

Blogutopies

PasFolle est de retour !! … Vite, aller la lire, la retrouver, elle et ses PasFous…
Quelle réjouissance !! Et quelle désolation, quelques lignes plus loin …
Une petite cathédrale de bonheur, d’utopie et de mythologie personnelle … Un de ces rêves que l’on construit dans les méandres séparant deux réalités distinctes, dont les briques sont les mots que l’on nous offre à lire.
Même les cathédrales s’effondrent. Les connes. Nan mé franchement.
On n’a plus qu’à nous faire rêver nous mêmes, puisque les autres sont aussi mal placés que nous pour s’en charger.
Putain. Faut toujours tout faire soi-même.
Bon retour chez toi, Madame… Et belle vie. C’est tout ce que je peux te souhaiter.