Iridescence

C’était quelque part, sur une autre planète ou bien dans un autre temps.
Un monde qui ne m’appartient pas
Un monde auquel je n’ai jamais appartenu.
Des couleurs flamboyantes
Deux sourires qui se reflètent l’un dans l’autre, sans se regarder,
Des échos du passé.
Deux lumières qui font briller tout autour de moi la spendeur du décor,
Le noir fushia des lèvres, le noir ivoire des peaux fatiguées,
Noir turquoise des yeux au loin, noir bouteille qui se vide,
Noir blé et noir café des cheveux qui s’appellent à se boire, à se dévorer,
Noir garance de mon sang qui s’affole, noir glacier d’un oeil éveillé,
Noir marine d’un océan d’essence, où je me consume,
Où je me noie.
Les sens irisés.
Le noir d’ambre et de miel des flammes,
Et la fumée, dense et profonde, telle une forêt tropicale.
Le vent se lève. Mais quelque chose a brûlé.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.