Splotsch

Si toi aussi tu es fumeur, déjà, arrête de fumer.
Mais bon, je sais bien que c’est plus facile à écrire qu’à faire hein.

Par contre, si toi aussi tu es fumeur ET fainéant, que tu as la flemme de descendre un étage pour aller chercher un cendrier, que tu es devant ton clavier… un simple conseil je m’en vais te donner.
Quand tu craches dans le pot de yaourt vide reconverti en cendrier de fortune pour éteindre ton mégot, vise bien DANS le pot de yaourt vide.
Sinon, tu risques d’obtenir des effets étranges de coagulation gênant le bon fonctionnement des touches de ton clavier.
(Sans doute un mélange yaourt / confiture / miettes de pain / cendres / particules de chocolat)

D’ailleurs, si toi aussi tu as pris l’habitude de fumer au-dessus de ton clavier, tu pourras constater en retournant celui-ci que tu as réuni autant de cendres entre les touches que dans la cheminée du Vésuve. Si tu échappes au cancer, tu auras de bonnes chances de mourir à la Pompéï staïle lors d’un prochain tremblement de terre.

Voilà, c’était ma contribution à la journée sans tabac.
Allez, encore un effort, je vais finir par m’en dégouter moi-même.

J’ai cherché la plume que je voyais dans ma tête.
J’ai cherché sur google une image qui pourrait te montrer à quoi elle ressemblait.
Mais en fait, elle est juste en moi.
Tout n’existe encore pas.
Il en reste des images à dessiner.
Il en reste des mots à écrire.
Il en reste des choses à vivre.

Tout serait bleu. Et c’est un nuage de plumes blanches qui s’éparpille dans les airs lorsque la confiance te pousse de son souffle apaisant. On compte jusqu’à trois et tout le monde ferme les yeux. Je me laisse envoler.

Bonne nuit, petite planète.

Joyeux anniversaire !

Et ça vient toujours t’attaquer quand tu t’y attends pas. Sournoisement. Evidemment.
Remarque, quand je regarde le calendrier, finalement, c’est pas vraiment une surprise.
Et même sans regarder le calendrier, d’ailleurs.
C’est un peu de partout autour de moi. L’été qui revient. Les amis qui sont loin. On devrait bientôt les revoir. En fait, non, pas cette année. J’y pense. J’y repense. Et je ne prends pas mon téléphone. Je ne monte pas dans ma voiture. Et je ne vais voir personne.

Figée. Sur place. Statufiée. Momifiée. Je le sais et n’y change rien. J’ai même posé un nom dessus . « Peur d’avancer ». C’est le truc con, ça arrive à plein plein de monde y paraît. Là, la petite crise de début d’été, je la sens bien passer.
Je n’ai pas osé les rappeler. Les amis. Tes amis.
En une année, ils ont disparu de mon horizon. Mes oeillères sont super efficaces, je les ai choisies soigneusement.
C’est comme ça , c’est la vie. Je savais bien que le souvenir que je leur laissai allait s’effacer en une année, alors j’ai pris les devants.
Voilà, c’est moi qui ai effacé tout le monde. C’est moi qui ai creusé la plaie. Comme ça, y’a plus personne qui pourra m’atteindre. Vous pouvez y aller, c’est du super cautérisé.
C’est sacrément con d’être aussi connement fière.
Et pardon pour les redondances.

Y’a eu ce regard un peu sombre dans un rétroviseur tout à l’heure. Y’a eu ces cheveux bruns et ce grand front. Fugitif. Une petite seconde. Et c’est ton visage que j’ai vu. C’est ton sourire, et puis ton corps. Ce sont des rires, des soupirs et des baisers, des paroles et des projets. C’est tout ça. C’est tout toi que j’ai revu passer devant moi.
Bientôt un an.

Voilà voilà. ça y est, c’est fini on ne m’y reprendra plus. He bien non, évidemment, puisque je ne t’aime plus.
Qu’est-ce qui me manque, au fond, puisque ce n’est pas toi ?
Peut-être juste fermer les yeux, imaginer un regard et me sentir rassurée.
Bientôt un an d’écoulé. Et je n’ai pas bougé.

A mon grand-père.

Il était assis au bord de la route et il attendait.

Il attendait peut-être qu’on vienne le chercher. Ses jambes, usées par l’âge comme le reste de son corps, l’avaient porté jusqu’à ce petit muret. De là, au bord de la route nationale, il pouvait surveiller de ses petits yeux gris tout emplis du vide de sa mémoire les vaches éternelles qui paissaient, libres et sereines, immuablement blanches et noires, dans la prairie toujours verte.
Il ne pouvait pas les abandonner, c’était son travail de veiller sur elles.
Ce soir, il faudrait qu’il trouve le courage et surtout la force de franchir la barrière encore une fois, il faudrait les traire et peut-être, encore une fois, goûter ce bon lait tiède dont il parvenait encore parfois à sentir l’arôme si apaisant contre son palais, ce rare souvenir qui lui rappelait qu’aujourd’hui était un temps qu’il n’aimait pas.

Aujourd’hui, il y avait ces dames en blanc qui essayaient toujours de lui faire avaler des trucs insipides, bouillies de viande et légumes en purée. Ces femmes qui lui faisaient sa toilette, jusque dans les recoins de son intimité. A son âge. Il préférait oublier aujourd’hui, ses odeurs muscées étouffantes de parfum bon marché , et jeter un voile pudique sur cette humiliation que tout son environnement, et même son vieux corps, s’acharnaient à lui imposer.
Cette nuit, les dames en blanc endormies, la pleine lune l’avait convié à cette petite partie de campagne auprès des demoiselles vaches. Oh, il se concentrait sur son métier, car les amours de jeunesse, les petites soirées égayées par le sourire d’une jeune femme en robe de printemps, il savait bien que ce n’était plus vraiment permis. A son âge.

Hier, ou peut-être avant, ou peut-être chaque jour, une vieille femme était venue lui rendre visite, dans sa petite chambre blanche, avec vue sur des champs remplis de fleurs sans jamais aucune vache pour venir y brouter. Ces champs inutiles. Cette vieille femme ridée qui lui faisait penser à une jeune fille en blouse d’été. Elle pleurait souvent. Sans jamais qu’il ne puisse comprendre vraiment pourquoi. Enfin si… Parfois il se rapellait. Mais se rappeler et laisser la lucidité se faire une place dans sa tête, c’était toujours comme un couteau enfoncé dans son coeur. Alors il fermait les yeux et il attendait que les vaches et les prairies inondées de fraîcheur viennent à nouveau danser contre ses paupières.

Un jour, c’était peut-être hier, c’était peut-être chaque semaine, un homme aux yeux vert et gris qui se disait son fils était venu avec une femme et trois gentils petits enfants. Tout le monde avait l’air triste. Cette visite n’avait rien de bien marrant. Mais ces gens étaient quand même bien sympathiques, ils avaient apporté avec eux un grand sachet de biscuits. Ah ! Les biscuits sablés qui fondent tout seuls sur la langue. A croire que cette vieille bouche avait décidé de tout oublier mis à part ces petites douceurs sucrées. Il en avait mis quelques uns dans sa poche avant de sortir du grand bâtiment morne où vivent les dames en blanc. Il aurait bien aimé pouvoir les tremper dans le lait tout chaud, là, car il avait dû oublier ses dents lors de sa petite sortie champêtre.

Il commençait à avoir faim, il commençait à avoir froid et ses jambes fatiguées semblaient s’obstiner à ne plus le porter.
Tous ces gens du présent, ces gens du passé. Il ne savait plus vraiment ce qu’il avait oublié ni ce qui lui revenait. Les repères étaient bien loin à présent et le calendrier sans valeur.
Il voulait juste écouter le silence et, enfin, retrouver sa dignité, debout, fier et fort. Il voulait, dans son dernier face à face avec les Cieux, leur prouver à tous, et même à Dieu, quel homme courageux il avait été. Deux guerres ne l’avaient pas tué. Il saurait leur montrer.
Alors, il est resté là. Assis au bord de la route, sur son petit muret.
Il attendait qu’on vienne le chercher.

Vite, vite. Là, emmène moi sur des la. Porte moi sur des notes. Les plus justes que tu sauras imaginer. Les plus douces que tu sauras inventer. La fuite est inscrite. Elle est là, elle m’attend.
C’est une mélodie dont j’ai besoin, c’est d’un son qui saura crier plus fort que les idées, c’est d’une réalité qui décollera enfin de la triste partition sur laquelle je m’amuse à jongler depuis tout ce temps, déjà.
Efface et raye. Repasse les morceaux en boucle. Monte le volume à fond sur ce passage. Fais quelque chose, je t’en prie…
Vibre pendant cette ronde avec moi. Laisse les blanches et les silences résonner, encore une fois, pour moi. Rien que pour ça.
C’est d’une caresse éternelle dont j’ai envie. Un absolu accroché là-haut, au sommet. Il n’y a plus de clé. Il n’y a plus de toi. Et de place pour personne. L’horizon plus triste que l’archet sans cordes à faire gémir. Nos gammes sans figure, nos rêves sans consistance.
Plus de clé. Plus que moi. Sur un sol toujours un peu plus plat.

Le bon roi Dagobert tada tadada tadadam

Bon alors, c’est l’histoire de Toto aux toilettes.
Nan en fait, je la connais pas celle-là. La clé dans la serrure, un excès de pudeur et tout ça.
Par contre, je connais celle de Plancton aux toilettes. Ouais, cette fois, j’étais aux premières loges pour tout connaître dans les détails.
Alors en fait, c’est Plancton, elle est dans les toilettes et elle se marre.
Mais pourquoi Plancton rit-elle ? Tout le monde se demande et se gratte le menton en réfléchissant.
Ben en fait, je vais vous raconter ce qui fait rire Plancton. Alors en fait, alors que Plancton allait remonter sa petite culotte (en fait, un string. Un string vert, même), elle s’aperçoit que mince quand même, je sais bien que je l’ai pas payé cher ce truc mais ils auraient au moins pu mettre une petite bande de coton entre les jambes ! Plancton va pour regarder l’étiquette et constater avec effroi que arf, en plus, 80 % polyamide, 20 % élasthanne. Pfff… C’t’un coup à se choper des mycoses ça. Plancton remarque alors que l’étiquette n’est même pas cousue au bon endroit. Bon sang, ok, c’est fabriqué en Chine mais quand même ! Ils savent pas reconnaître l’envers de l’endroit en Chine ? Ils ont aucune notion minimale d’hygiène intime ? Spas vrai ça ! Et alors ensuite, Plancton, elle remonte son string et alors là, vous allez rire, hein, mais elle aperçoit une bande de coton contre sa hanche.
Plancton a enlevé ses chaussures, son pantalon rouge et son string vert et elle a tout remis dans le bon ordre et aussi dans le bon sens et elle a promis de plus critiquer à la légère les notions d’hygiène intime made in China.

Désolée

Oki, oki, c’est monstrueux. Je me rendais pas trop compte en m’amusant comme une tite folle sur mon jouet mais là, je cerne bien le truc au final.
Promis, je prépare autre chose.

[edit] Les petits chanceux qui utilisent IE n’auront même pas l’occasion de savourer la finesse de mon oeuvre.
Mais je viens encore de la voir là maintenant sur netscape et franchement, je vous présente toutes mes excuses pour cette horreur. Parfois, je ne sais pas ce qui m’arrive, ça me prend comme ça là pouf, sans sommation. Mon fidèle conseiller technique a eu beau me mettre en garde, il a même tenté de me dissuader de continuer sur ma lancée et de me convaincre de retirer les preuves des horreurs visuelles dont je suis capable, non non… J’assumerai jusqu’au bout. Il y a du sang de martyr qui coule en moi surement.

Et c’est tout le bien que j’en pense

Bon. ça va pas du tout, mais ça va quand même. Comment dire… ? On fait aller ? Oui, ça doit être ça. Disons que j’ai passé l’âge, ou alors je ne l’ai encore pas atteint, de faire virer l’humeur chagrine et les petits ennuis d’ordres divers en bonne vieille déprime. Donc, oui, c’est ça. Je fais aller.
Et… Pourquoi je commence par vous raconter ça, moi ? Eventuellement peut-être sans doute pour me justifier d’une bonne vieille flemme d’écrire, de lire, de bloguer. Pour recentrer le débat et tout ça sur les trucs qui devraient être plus importants pour moi. Se construire un avenir puisque, les choses ne changeront pas, personne ne le construira pour moi. C’est bête, hein ? N’empêche qu’il est salvateur de se clouer les pieds au sol et de s’empêcher de rêver.
Besoin de lucidité.

Un week-end chevauchée intrépide sans cheval blanc et sans le prince charmant non plus mais une bonne bouffée de sensations que je pourrais qualifier de jouissives. En reprenant ma voiture dimanche soir, j’ai eu beau serrer la fesse gauche et la cuisse droite, j’ai même tiré avec mon genou sur la gauche, mais rien à faire. Les ronds-points n’ont pas le même charme que sur une moto.

Ah. C’est vrai. J’ai oublié de vous dire. Enfin… J’oublie tout de toute façon ces temps-ci alors bon, faut pas s’en soucier. Je crois même que ça s’appelle de la démotivation profonde. Mais bon bref, laissons ce petit tracas professionnel de côté. C’est juste une histoire de trouver le courage, faire des choix et s’y tenir, se replonger dans la construction d’un projet professionnel digne de ce nom et tout ça quoi. Rien que des choses très chiantes qui me noient peu à peu.

Est-ce que je vous ai dit que je me déteste profondément d’ailleurs ? Mais si. Surtout ces temps- ci. J’aimerais pouvoir me donner des coups de pieds aux fesses mais je ne suis pas assez souple. J’aimerais pouvoir me faire confiance mais je n’en suis pas digne. J’aimerais pouvoir croire en moi mais je ne suis qu’une suite de déceptions. La volonté s’est barrée ailleurs et je suis toujours sur le bord de la route. La course se fait sans moi. Puisque je ne sais plus courrir.

Tous les grands principes et même la méthode Coué n’y peuvent plus grand chose. Je ne m’en sors pas. Et je m’interdis toute aide extérieure. Fierté et orgueil pas forcément bien placés. J’y arriverai seule ou je n’y arriverai pas.
Tss. Il a intérêt d’avoir un emploi du temps souple monsieur le Prince Charmant parce que y’a des chances, au rythme où je vais, que je ne lui fasse une place que pour aller bêcher le jardin quand sera venu le temps de la retraite.

Voilà. Donc. Ben ce post, à l’origine, c’était pour vous parler de trucs sympas.
C’était week-end ballade en moto dans le Morvan. Avallon, Château-Chinon, Vézelay, le lac des Settons… La brume et la pluie fine donnaient parfois aux paysages des allures de mois de mars. On avait le sourire en se prenant des seaux d’eau sur la tête entre Gien et Orléans dimanche soir. Le mauvais temps ne nous aura pas gâché le plaisir.

Fidèle à moi-même, j’ai porté les couleurs de la marmotte gourmande grognon au cours de ces deux jours. Un plancton, ça dort, ça se nourrit de moëlleux au chocolat, ça pousse des cris de bonheur quand ça voit les pépites fondre dans le gâteau et couler sur la crème anglaise, ça se couche en premier, ça se lève en dernier et ça grogne sévère quand on essaye de le réveiller.

Copine gentille toute douce de sa petite voix du dimanche matin :
– Faut te lever Plancton, les autres sont debout, il fait jour !
Moi, de ma petite voix rauque pas très chaleureuse, tout en me retournant de l’autre côté du lit :
– Mrrghghgrrrr… ça veut rien dire, ‘fait jour même à 5 heures du mat’. »

Parfois, je crois que j’y mets un peu de mauvaise foi.

Toute petite au creux de tes mains. Fragile de me souvenir si bien.
Ces …
Nos …
Comment te dire ?
Peut-être t’appartenir un peu. Malgré moi, malgré mes voeux. Envers et contre toi.
Une douleur de plaisir.
Si évident. De nos vides remplie . Encore, je ne sais pas.
Envie, surement.
Effrontément.
De nos entrelacements me nourrir, pour longtemps. Tu as oublié un morceau de toi collé à ma chair, je crois. Une pellicule lentement coulée. Une caresse soudée aux reliefs de ma peau. Bien cachée. Je la sens encore. Je te sens encore. Là. Fourmiller.
Sourire.