Vieux couple

plancton – par contre, qu’est ce qu’on peut s’engueuler avec lui, c’est impressionnant !
bidule – un vieux couple ^^
plancton – heureusement qu’on est pas ensemble parce qu’on passerait notre temps à s’envoyer des assiettes à la gueule et à faire l’amour pour se réconcilier
plancton – merde
plancton – pourquoi on est pas ensemble ?

Pudeur

Comment on fait pour savoir ce qui est bon pour soi ? A fortiori, ce qui est bon pour les autres ?
En tout cas, c’est ce que je me suis dit… C’est mieux pour toi. Oui, c’est mieux comme ça. C’est mieux pour lui, c’est mieux pour moi.
Et il me semble même que j’en sois convaincue.

Et puis pour une fois, je vais m’astreindre au silence. Garder toutes les pensées qui accompagnent les mieux et les moins, les plus et les meilleurs souvenirs. Vais garder ça pour moi. Pour une fois, pas envie d’être lue. Pas envie d’être perçue.

C’est l’instant où l’on remet les vêtements par-dessus les idées nues, le moment où la pudeur empêche de se dévoiler. Se rhabiller, ne plus rien ôter. Comme une barrière de tissus qui sépare à jamais. C’est le petit rien à cacher que l’on dit ne pas avoir. C’est le petit morceau de soi que l’on a envie de protéger. Ce qu’il reste quand on a fait tomber tout le reste.

Tout ceci n’est plus rien qu’à moi. Et c’est mieux comme ça.

Super glue

C’est un enfant de 6 ans, en CP et classe d’adaptation, qui a dessiné ça.
Alors déjà, j’ai de quoi être un peu verte, je dessine moins bien que lui. J’ai un gros problème avec les perspectives ; mais aussi, et c’est là le plus catastrophique, avec les personnages. Rien à faire, je n’ai jamais réussi à dépasser le cap de la patate surmontée de multiples batons avec un gros rond au-dessus. Ben quoi, ça ressemble pas à un bonhomme ça ?

Mais bon bref, moi on s’en fout, c’est pas ça le sujet. C’était simplement pour parler du fait que y’ a pas si longtemps que ça, on s’en serait foutu complètement qu’un enfant de 6 ans dessine de jolis trucs ou pas. On s’en serait tapé le coquillard par terre qu’il ait un sens assez développé de la perspective.
Parce que ce petit garçon, ou cette petite fille, ben de toute façon, il/elle aurait eu une étiquette « attardé, débile, mongole ou je ne sais quoi » collée sur le front. Alors on l’aurait mis dans son établissement d’attardés, débiles, mongoles ou je ne sais quoi et on l’aurait laissé pousser à l’écart de la « normalité », pour pas qu’il emmerde tous les autres enfants « normaux ».
Tandis qu’aujourd’hui, l’intégration scolaire, c’est quand même autre chose. Y’a eu de supers progrès, c’est indéniable. Bon, ça a mis du temps quand même hein… Et c’est loin d’être fini.
Le souci, c’est que je crois bien que personne n’a encore réussi à trouver un moyen pour décoller les étiquettes du front des gens. Que les méthodes d’apprentissage se sont adaptées à ces enfants « inadaptés » et que c’est déjà pas mal. Mais il reste le plus difficile à bousculer, après les méthodes… Il serait temps de faire évoluer le regard des hommes sur leurs congénères. Et c’est pas avec une loi qu’on fera bouger ça.

Enfin voilà. Pas le temps pour bien développer tout ça, et je le regrette. Ca fait partie des rares sujets qui me tiennent vraiment à coeur. Sujet qui me fait poser pas mal de questions au niveau de mon orientation professionnelle, en outre.

C’était juste la petite pensée du matin. Faites-en (ou pas) ce que bon vous semblera (ou pas). C’est le but.

Avec le couteau Dent’Art, sculptez pénards.

Cette nuit, j’aurai un super grand couteau à évider les poissons et je vais aller rendre visite à ma dentiste une fois de plus et on va discuter, elle et moi. On va papoter. Entre copines. Je l’aime bien ma dentiste. J’ai juste envie d’essayer la sculpture sur gencives sur elle.

Et sinon, j’ai mal. Je la déteste. Mais ça va.

Mais j’ai mal.
Et je la déteste.
Et j’ai mal.

Je vous ai dit que j’avais mal ?
Non, parce que j’ai mal.
Faut bien que je le dise à quelqu’un. C’est le genre de trucs qui servent à rien et je déteste me plaindre, mais là, faut que vous sachiez que j’ai mal. Enfin, moi je m’en fous, j’ai pas l’impression de me plaindre, je fais rien qu’écrire sur mon blog.

Dans un mois, c’est bientôt fini. Enfin.
Mais là maintenant tout de suite, j’ai mal.

Et je vais me lancer dans une grande carrière de création publicitaire, je suis tellement douée. Au moins autant que pour la gravure sur dents.

Au fait. J’ai mal.

Dream pas du tout in my reality

Dans mon rêve, ça faisait moins mal. Je ne me contorsionnais pas sur le fauteuil pour essayer de diffuser la douleur ailleurs que dans ma bouche, je ne crachais pas le sang en me demandant quand ça allait se calmer, je n’avais pas ce goût de poussière et d’hémoglobine pendant deux heures sur la langue… Je me disais que j’allais pas trop pouvoir marcher, mais je ne me disais pas que j’allais être vachement emmerdée pour sourire pendant une semaine.
La vie, c’est plus marrant quand on se prend pour un filet de sabre.

Toujours aussi génial

Il est de retour !!! Enfin !!!
Et quelle voix ! Et quel talent !
Que ce soit dans des posts didacticiels tout à fait agréables à découvrir pour les personnes qui, comme moi, je l’avoue, (mais c’est plus à cause de ma connexion bas-débit qu’autre chose ) n’ont encore jamais trempé les orteils dans le monde du podcasting.
Que ce soit pour nous faire voyager les oreilles à l’écoute d’un texte de Dylan Thomas

Mais quelle agréable parole, décidément !

Joyeux ann…. non rien.

J’ai oublié de fêter l’anniversaire de mon premier blog. C’était le 20 août. C’était y’a un an. De toute façon, j’oublie tous les anniversaires en général.

Et en y repensant, je suis allée fouiner dedans pour trouver la date du premier post. Et en fouinant dedans, j’ai pu m’apercevoir que non, cette année n’aura pas été vaine, que oui, j’en ai fait des choses, mine de rien, que oui, j’ai vachement progressé. Et j’ai eu comme une envie de me jeter par la fenêtre avec l’ordinateur en lisant ça.

Calme et tranquille.

J’ai testé pour vous aujourd’hui la méthode de zénitude relaxante de la respiration contrôlée dans le sac en papier, sans sac en papier.

Je suis calme, très calme, kikoololée à donf, tranquille, cool.
Et je respire lentement en laissant mes petits poumons goudronnés s’emplir à leur aise de tout l’oxygène nécessaire pour couper l’envie à mes petits bras de BALANCER CE BORDEL D’ORDINATEUR PAR LA FENÊTRE.

Peut-être qu’avec le sac en papier, ça marche mieux ?

(Et y’en a une qui doit se gausser de l’autre côté de son écran en lisant les mots « calme », « tranquille », « cool ». Les amies qui se foutent de votre gueule, ça se sent d’encore plus loin que les croquettes.)

Quelques notes

Y’a des musiques comme ça…
Elles sont douces et calmes.
Pleines de tendresse.
Elles te caressent l’oreille si bien que t’as l’impression d’être en train de te faire manger par un amant.
Les blanches sont voluptueuses et les silences ennivrants.

Y’a des musiques comme ça…
Elles s’insinuent, elles t’emplissent.
T’as l’impression qu’elles se mélangent à toi.
Tu te tais amoureusement parce que leurs rondes t’entourent de leur deux bras.

Y’a des musiques comme ça…
Elles montent très lentement.
Elles se glissent tellement facilement, qu’elles en viennent à te prendre, et tu les laisses faire.
Parce que c’est bon, et que t’as beau vouloir les oublier, elles sont toujours près de toi.
Malgré tout ce qu’elles entraînent dans ta chair.

Y’a des musiques comme ça…
Elles en viennent à te battre.
Elles frappent tout leur rythme dans ton ventre, et ça cogne, ça cogne au plus profond
mais tout est tellement beau, tout est tellement bon.

Y’a des musiques comme ça…
Elles t’achèvent d’un coup si sec que tu crois presque voir des étoiles.
Et puis elles s’en vont.
Et elles t’arrachent les tripes en laissant mourrir leur dernière mesure.

Et tu les écoutes.
Tu les écoutes encore et en boucle.
Elles font tellement mal par là où elles ne passent déjà plus.
Elles font tellement mal et c’est toujours tellement bon.

La transition

Cette façon que tu as de toujours être dans ma tête
Et jamais près de moi.

Ces airs que tu prends quand je parle toute seule,
Ces sourires au fond des yeux,
Ces larmes au coin de la bouche,
Ces mains aveugles qui me cherchent dans le noir…
C’est au travers de mes souvenirs que je les vois.
Puisque tu ne me montres rien
Puisque tu n’existes pas.

Je trace une croix sur ce qui n’est plus en imaginant ce qui sera.
Ce n’est pas le passé que je regarde, pourtant.
Puisqu’eux ne me manquent pas. Ils m’appartiennent simplement.
J’ai racheté des années de leur image.
Je les ai chèrement payées.
Il m’appartient, leur souvenir, maintenant.
Et c’est tout ce que j’ai gagné.

Toi, tu n’es pas encore là.
C’est tout ce que je vois.