La preuve

J’aime pas. J’aime pas. J’aime pas.
ça marmonne, ça grinchonne, ça persifle et ça me bouffe.
J’aime pas cet état -là. Forcément, il me le rend au centuple.
Il se venge en me rongeant les méninges. Et tout devient inutile puisque rien ne sert de réfléchir, il faut penser à point.
Le doute et la peur font décidément bon ménage. Ils se tiennent chaud, font des enfants par dizaines, pendant qu’une tempête se déchaîne autour d’eux. Ils en ont rien à foutre, ces deux-là sont décidément amoureux.
Vous voyez bien que l’amour est immortel, alors. Ils en sont la preuve par l’homme. La preuve par trois. La preuve par neuf. Milliards d’individus.

sans titre sans objet sans…

J’ai écrit un post magnifique. Hier soir. Juste avant de m’endormir, juste après avoir éteint la lumière.
Dans ma tête.
Parfois, ce sont des syllabes et des sons d’une langue étrangère que je ne connais pas et qui s’entrechoquent dans mes oreilles assoupies, comme si quelqu’un s’y était installé confortablement pour me raconter une histoire. Dans cette langue que je ne connais pas, mélange d’espagnol et d’anglais, qui coule limpidement.
Hier, des images. Mais voilà, déjà je ne m’en souviens plus. Ou quasiment.
Tout ce que je sais, c’est qu’on meurt parfois, écrasé sous des piles de dossiers. Des dossiers qui ne sont pas les siens. On meurt broyé par des projets dans lesquels on se dilue amèrement, on se noie dans cinq centimètres d’eau, que l’on n’a jamais fait couler. On disparaît comme on est apparu, en sursis dans une vie qui n’est pas la nôtre.

marelle

Je reprends mes billes, je vais jouter plus loin.
D’un coup de semelle caoutchouc rageuse, j’essaye de gommer la marelle.
C’est pas que les règles sont trop compliquées, c’est juste que j’en ai marre de jouer.
Le caillou bloqué sur paradis, sans fenêtre sur la vie, des barreaux contre la porte.
Et après le paradis, hein, dis… Y’a quoi ?
T’as pas de réponse ? Moi non plus.
Cette marelle s’efface déjà dans les pluies de mai.
Je donne pas cher de (la peau de) la craie qui s’accroche encore au gravier.

wi con fi ture

La rapidité vient d’entrer violemment en contact avec ma vie.
Je viens d’acquérir un homme une livebox qui trône nonchalamment en petite tenue au milieu de mon salon. Déguisée en bouquin ouvert avec des diodes sur la tranche, histoire de donner un air cultivé à tout heureux détenteur de cette étrange machine moderne.
ça me fait tout drôle de devoir dire aurevoir à mon RTC.
D’ailleurs, j’en rigole de l’intérieur. Là où personne ne voit rien. C’est normal, on a oublié de changer l’ampoule.

Une petite voix me souffle qu’il est temps que je.
D’ailleurs.
Et bientôt y’aura même des cerises dans le jardin.
Et des groseilles.
Envie de confiture.
Récurer les casseroles cramées, je devrais encore savoir faire. Même si j’ai plus de cerveau pour écrire.

De la fatalité des sonorités

Les chiens, affolés par les odeurs flottantes qui poursuivaient sans relâchement les oiseaux, bondirent.
Tu as regardé les perdrix bourrir dans un dernier espoir.
Et moi, je les voyais déjà crever.

Edit : Nan, en fait, c’était une blague, c’était bourrir.

Edit 2 : Bon, ok, elle était vraiment bourrie ma blague, je recommencerai plus.

L’autre famille

Recevoir une carte de voeux, couverte de jolis petits sapins de noël et marquée d’un énorme « Bonne année !!! » en plein mois de mai, je croyais pas que c’était possible. He bien si. La femme de mon parrain l’a fait. Pas exprès, juste par oubli.
Elle est peut-être là, la famille de laquelle je me sens le plus proche.
Faudra que j’écrive mes cartes avant juillet. Faudra que je leur dise à quel point ça me fait du bien de voir des sapins de noël quand il fait chaud dehors, et que j’ai toujours besoin d’être réchauffée de l’intérieur.

Tueuse de volcans.

Camille fêtera ce soir son premier journiversaire. Elle est venue au monde hier, pendant que le journal de 20H00 devait probablement aborder les problèmes importants et vitaux qui doivent se traiter aux alentours de 20h30.
Camille a fait manquer à sa maman son rendez-vous avec la sage-femme accoucheuse de ce matin. Camille est un peu en avance et elle aime beaucoup faire peur à sa maman. Camille est née dans une grosse mare de sang, très précipitamment.
Mais Camille va bien. Sa maman aussi. J’ai écouté l’une me raconter d’une voix émue et chuchotteuse les évenements catastrophiques de la veille, pendant que l’autre oscillait entre le sommeil et les hurlements dans le téléphone. Camille va bien. Sa maman aussi.
Dans la peur, la terreur et la panique face à ces flots de liquides rouges d’origine alors inconnue mais ô combien redoutée, bébé crevette s’est bien occupée de bébé homard. Elle lui a enlevé sa couche, il a repeint le salon, pour ce qui ne l’était pas déjà.
La vie continue, pendant que la vie arrive, que la vie revient, que la vie s’allume, que la vie parfois s’éteint.
Camille va bien, sa maman aussi et … tiens, je l’ai appelée par son prénom, cette petite fille. C’est vrai qu’après la crevette et le homard, j’aurais eu peur de devoir tomber dans l’huître, la moule ou la coquille Saint-Jacques. Peut-être que… Poisson rouge ?

Demain, vous avez le choix entre…

… les pédales ou les pieds.

17 mai 2006 : 4ème édition de la Journée Nationale de Prévention pour la Santé du Pied

17 mai 2006 : Journée Mondiale de lutte contre l’homophobie

Manquerait plus que ce soit aussi la fête du vélo au village et alors là, mes amis, je vous raconte pas comme j’aurais été fière de mon calembour pourri.

(Chers amis homosexuels qui me lisez, au fait, demain, c’est l’occasion de prendre votre pied.)