Bis repetita et gnagnagna

Il y a des moments, des minutes, où je me dis que tout est réglé, maintenant. Que je n’ai plus qu’à passer mon chemin.
Où ma vie prend le dessus sur les « non-hasards aux grands airs magiques » de la vie des autres.

Il y a aussi des moments, des minutes, où la moindre compassion à l’égard de l’ennemi me fait trembler.
De fureur. De haine.
Voilà le prix à payer pour le luxe de ne plus aimer.

Si je dois en passer par la haine, j’y passerai.
Si je dois faire mal et blesser, je ferai mal et je blesserai. Pour autant que j’en sois vraiment capable.
D’autres se sont beaucoup trop posé la question :
Des savants calculs…. Profits et intérêts… Qu’ai-je à y perdre… Qu’ai-je à y gagner… Et si tout ça ne valait pas… Je devrais peut-être maintenant, je devrais peut-être plus tard…. Je ne devrais peut-être pas lui avouer ça, quand même !….
… Pour finir par m’achever.

Je ne suis prête à aucune concession.
Tant que je garderai une image dégoutante d’une personne que j’ai aimée.
Tant que je n’aurai pas fait mon choix, de garder cette image là, ou pas.

Petit jeu

Le jeu est simple. Vous allez voir, on va bien s’amuser.
Prenez tout d’abord tout un tas de mot, qui vous passent par la tête, comme ça, par hasard, et notez les de façon aléatoire, sans vous poser de questions.
Tenez, regardez, je commence. Sans réfléchir, allez hop, je me lance.

« Pulsion meurtrière. Crémation. Raclure. Potence. Pourriture. Rance. Petite merde. Pu. Boîte à pu. Boîte à merde. Enflure. Moisis. Pustule. Bite. Crasse. Salope. Ordure. Péteuse. Grosse…  »

Quand vous sentez que les mots ne viennent plus vraiment naturellement ou que la répétition des termes usités menace, concentrez-vous sur les sons. Uniquement les sons. Et créez vos propres mots à partir de ceux-ci.

Si l’on continue à partir de mon exemple, je suis en mesure de vous affirmer une attirance toute particulière par exemple pour le « R » de « crade » ou pour le « P » ou le « U » de « pute ». Par exemple.

Si je continue mon travail à partir de ces sons qui semblent attirer mon oreille, en en mêlant d’autres tout aussi fantaisistes, voilà quelques exemples de termes qui peuvent ressortir de ce petit exercice, à pratiquer seul, en famille, de 7 à 99 ans …

« Ripucrane. Cacrance. Prudichonne. Corbrerde. Grure. Rapisse. Mécraude… »

Ce jeu vous procurera allégresse et détente, sous toutes ses variantes, également au volant de votre voiture, lorsque vous hésitez entre « grognasse » et « traînée » pour qualifier la pouffe qui vient de vous faire une queue de poisson. Mais il se pratique toujours dans la joie et la bonne humeur, vous faisant profiter de toutes les petites occasions de distractions inopinées que peut vous offrir la vie en récompence de vos bons et loyaux services d »être humain.

[PS : Y’a des gens sains, il vont courir, eux. Y’a des tueurs, ils vont butter un chien. Y’a des femmes qui vont hurler au téléphone. Moi, je m’amuse avec des mots. Et l’on dit de moi que je suis d’un calme olympien. Ou presque. Comme quoi, ça doit marcher. A chaque sportif son sport, hein.]

le temps d’un sandwich ou d’un été.

Le sandwich a du mal à passer.
La vie aussi.
La clope qui suit inexorablement la précédente ne fait que me donner envie de sortir la prochaine.
Et j’attends que le temps passe.
Que la haine redescende. Un jour. Mais redescendra t’elle ?
Cette haine ne se contente-t’elle pas de se terrer, pendant des jours, ou pendant des mois, jusqu’à l’occasion pour elle d’éclater au grand soleil ?
On me quitte toujours en me disant que je suis une fille bien. Marrant, non ?
J’ai pris le parti d’en rire. Et ce n’est pas très sincère.
On me quitte toujours en me trompant, en me mentant, en me cachant des choses. Voilà ce que je retiens de tout cela.
Pourquoi avoir peur des conséquences d’une rencontre si on la juge anodine ?
Est-ce que ce sont tes envies que tu caches ?
Est-ce ma faute… A force de douter. Tu as peut-être voulu me prouver que j’avais raison.
Merci, c’est gentil.
Est-ce que mes suspicions ont déclenché les mensonges ? Ou bien est-ce que vos mensonges ont donné vie à mes doutes ?
Tout ce que je sais, c’est que la liberté que je vous ai laissée, messieurs les hommes qui ont compté, était bien trop grande pour vous.
Que vous finissez par vous y perdre. Mais que je ne sais pas faire autrement que de donner autant de liberté que je souhaite moi-même en avoir.
Ma liberté est-elle si impressionnante que cela…

Moisissure

Oh comme c’est purulent, comme c’est sale, tout ce qui peut sortir de ma tête depuis des heures. Toute cette haine, toute cette colère, focalisée sur une seule et unique personne. Que je ne connais même pas. Cette fille que j’ai vue venir, cette fille que je sentais arriver. Cette fille dont j’ai cherché les signaux d’appel sur un ordinateur qui n’était pas le mien. Cette fille dont je ne trouvais aucune trace.
Pas parce que j’étais parano. Non, malheureusement.
Mais tout simplement parce que je ne cherchais pas au bon endroit.
La jalousie a des sources qui ne se trompent que rarement.

Comme c’est noir, comme c’est bileux. Comme j’ai envie de vomir. A chaque minute, chaque seconde. Comme j’ai envie que tout cela sorte, enfin.

Comme j’aimerais pouvoir te vomir dessus, mademoiselle. Comme j’aimerais t’avoir en face de moi. Maintenant. Et que tu saches, tout ce que je peux penser de toi.

Tu n’es pas la cause unique. Tu es juste celle qui a ouvert la faille. Et c’est sur toi que tout tombe. Parce que j’ai besoin de te haïr. Parce que j’ai besoin d’une coupable. Et que je sais que cette coupable n’était pas moi.
Comme j’imagine les discrétions, les questions. Comme j’imagine les sourires du secret si bien entretenu. Comme j’ai envie de te vomir dessus.
D’ailleurs, c’est ce que je fais.

Comme j’imagine les précautions que vous avez prises, une fois les suspicions à jour. Comme je connais cet appel à la découverte, cet appel du grand large, cet appel des sirènes, auquel peu d’hommes savent résister.

J’avais bien raison en pensant que tu n’avais pas besoin d’être protégée. Ta fragilité n’est pas plus béante que celle de toute femme. Elle est simplement plus évidente. Et tu n’as pas plus besoin d’être protégée qu’aucune autre, car tu sais très bien mener ta barque toute seule.

Tu n’es qu’une femme.
Et je te vomis dessus.

Mon blog est tout dégueulasse maintenant. Je vais devoir faire un grand ménage de printemps.

Liberté

Pardon, mesdames, mesdemoiselles, mais je m’apprête à vous insulter de tout mon coeur.
Savez-vous que la plupart d’entre vous êtes capables de vouloir exercer votre pouvoir de séduction envers et contre tout respect de la vie d’autrui ? Envers et contre toute forme de morale.
Vous savez, la morale, un homme et une femme, ensemble, qui essaient de se construire leur petit bout de bonheur. Le respect de leur combat, déjà bien assez difficile à mener à deux.
Vous, qui êtes capables de penser que vous avez une place à prendre, une faille à exploiter, une bite à sucer, un trou à faire briller, quelles qu’en soient les conséquences.
Vous, qui êtes assez sûres de vous-même pour oser éffrontément venir vous faire la main, les ongles, la langue et le mont de Vénus sur un corps d’homme, quelle que soit la femme que vous allez chasser du lit ?
Vous, qui ne respectez rien mis à part vous-même.
Vous, à qui j’ai pu ressembler.
Savez-vous que je suis d’autant mieux placée que je connais les sentiments que l’on peut ressentir, le matin, lorsque l’homme vous quitte pour aller retrouver la douceur de ses pénates conjugales, après l’extase bien vite évanouie d’une nuit sauvage, bénie par les néons de l’hôtel d’en face, salvatrice, malgré tout.
Savez-vous que je vous hais largement bien autant que j’ai pu me hair, lors de ces deux petits matins ?

Vous qui rampez dans les méandres de votre vie privée jusqu’aux méandres de la vie d’un homme que vous avez choisi, en cachette, dans le secret de votre intimité, dans le noir de votre fenêtre msn.
Vous qui savez si bien nourrir l’attirance et la séduction d’un possible, non encore atteint.
Vous qui pensez pouvoir lui apporter mieux.
Vous qui pensez surtout avoir beaucoup à prendre.

Devrais-je vous tutoyer ?
Non, car vous n’êtes pas unique, vous êtes toute la féminité.
Vous incarnez tout le mépris que je nourris pour vos méthodes sournoises, vos airs affirmés, votre souffrance, mère de tous les calculs que vous fomentez, votre fausse innocence, vos messes basses, au dieu Sexe, au dieu homme, à la déesse Féminité.

Je vous plains, de n’être point capable de donner un sens digne au mot Liberté.

erreur de manip

Un post aux idées suicidaires et dépressives, vous expliquant pourquoi je ne pourrai jamais être lesbienne vu que les femmes sont toutes des salopes ou bien des amies, et comment les différences de conception de la liberté me mènent à considérer que personne ne me donne plus envie de le rendre heureux, vient d’être effacé par erreur avant publication. Dommage, il était vraiment sympa. Vraiment triste et déprimant et tout. Vraiment ridicule. Et tellement vrai.

Verbe aimer, 1er groupe.

Je déteste
Tu t’enfuis
Il efface
Elle revient
Nous pleurons
Vous regardez
Ils m’indiffèrent
Elles sont là.
Toujours là. Toujours présentes. Détruisant toutes les personnes, ne laissant plus que le temps, présent.
La conjugaison de ce verbe est décidément ennuyeuse.

Réflexion métrotudinale

Pensez-vous que les attardés mentaux arrivent chez le coiffeur et demandent « Bonjour monsieur le coiffeur, je voudrais une coupe d’attardé mental » en ayant conscience qu’en choisissant sciemment une coupe d’attardé mental, ils éprouveront ainsi le réconfort du sentiment d’appartenance au groupe social des attardés mentaux ?
Ou bien que les coiffeurs, spontanément, vont couper les cheveux de tous les attardés mentaux en respectant, inconsciemment ou non, une charte imaginaire de coupe des cheveux des attardés mentaux qui établit que tous les attardés mentaux se doivent d’avoir une coupe au bol avec une frange ?

Je fais pipi debout sur yahoo mail

Lu dans une micro seconde fugace, après avoir envoyé un mail à partir de l’interface yahoo, et m’obligeant à aller vérifier par retour de pages si vraiment j’avais bien lu et si je ne commençais pas déjà à devenir parano…

Décrochez, vous avez reçu un email de votre ex !
Recevez tous vos emails importants, même quand vous n¿êtes pas devant votre micro. Configurez vos Alertes Mail pour être informé de l¿arrivée de tout nouvel email sur votre mobile.

Je les hais.

La place.

Chronique d’une mort annoncée. Voilà à quoi je sais très bien jouer. Dommage que je ne sache pas aussi bien l’écrire que Garcia Marquez, mais on fait ce qu’on peut avec ce qu’on est.
Envie de vomir. Des pommes de terre sautées qui rechauffaient dans le micro-ondes. Et hop. Il suffit de pas grand chose pour ne plus avoir envie d’y toucher. Je range aussi le pain grillé refroidi, le temps d’un coup de téléphone, dans le sachet.
Je vais avoir besoin d’écrire, encore, encore et re, évacuer tout ce malaise encore tout chaud qui sort du four.
Et je vais détester ça, probablement. Surtout, ne pas retomber dans les excès que j’ai connus. Ne pas abandonner la motivation pour mon boulot. Ne pas la laisser refroidir. En profiter peut-être pour cette fois-ci vraiment me relancer dans la recherche d’un « meilleur » professionnel. Ne pas me laisser abattre.
Utiliser mon énergie pour construire. Un mieux, un meilleur, un petit peu plus, quoi.
J’aimerais pleurer. ça, ça fait du bien.
Mais j’ai jamais su le faire dans les moments propices. Devant un film, ça, oui, je sais faire.
Par contre, quand il s’agit de me faire du bien, hein, alors là, y’a plus personne.
Patate, va.
Me revoilà libre. Enfin non. ça, au fond, je n’ai pas vraiment cessé de l’être. Puisque personne ne s’est permis de manger mes choix. Et je ne les ai servis en dessert à personne.
Célibataire.
Voilà, c’est celui là, le mot qui convient.
Bof, après tout, il ne me fait plus vraiment peur maintenant. On a eu le temps de s’apprivoiser tous les deux.

Oh comme j’ai besoin d’une montagne, là, maintenant, là, tout de suite.
Comme j’ai besoin de rayons de soleil pour me réchauffer.
Comme j’ai besoin de ces splendeurs. Qu’elles m’écrasent de toute leur verticalité. Qu’elles me remettent à ma place. Puisque c’est ce dont j’ai tant manqué dans cette histoire. Une place qui me soit réservée.